Devant la chambre de l’instruction, Alexandre Morby affirme n’avoir jamais participé au braquage d’un fourgon transportant des cigarettes. Il n’a visiblement pas convaincu les juges qui ont décidé de le maintenir en détention provisoire.
Alexandre Morby, mis en examen pour complicité d’un braquage à main armée d’un fourgon, semble lui même surpris de se retrouver en prison. "Mi comprends pas pourquoi lé en prison. Je suis en prison pour quelque chose que je n’ai jamais fait", insiste-t-il devant les juges de la chambre instruction, hier.
Suivant sa logique, il demande donc à retrouver la liberté. Son avocate plaide pour un placement sous contrôle judiciaire.
Pourtant, comme le rappelle, l’avocate générale Emannuelle Barre des "éléments à charge" existent contre le suspect. "La téléphonie l’accuse. Il y a eu des menaces de mort à l’encontre de celui qui avait trop parlé. Il a fourni quatre alibis différents", insiste la magistrate.
Avec 14 condamnations dont 13 pour vols, elle rappelle qu’Alexandre Morby encourt "la peine maximale".
Le 27 avril dernier au matin, un fourgon transportant des cigarettes pour une valeur de 60 000 € avait été braqué par deux hommes cagoulés, au Port. L’un d’eux porte une arme de poing. Une arme jamais retrouvée et qui serait factice. Les suspects repartent avec le camion qui sera retrouvé à la Rivière-des-Galets, 30 minutes plus tard. Selon les éléments de l’enquête, Alexandre Morby avait positionné sa voiture avec des fausses plaques pour la fuite des braqueurs présumés.
En fin de journée ce mardi, la chambre de l’instruction a décidé de maintenir le suspect sous les verrous.