Suite à la guerre en Ukraine, les prévisions sont alarmantes. Les effets de celle-ci vont commencer à s’abattre sur notre île, selon plusieurs spécialistes.
En première ligne, c’est l’engrais qui sera touché. À La Réunion, on consomme près de 30 000 tonnes par an. Des besoins qui pourraient être difficiles à assouvir si d’autres solutions ne sont pas envisagées rapidement. La flambée des prix et les difficultés d’approvisionnement en matière première pourraient mettre à mal les élevages réunionnais. À La Réunion, l’Urcoopa produit près de 240 000 tonnes d’aliments annuels.
"En terme de prix pour le moment, nous sommes encore sur des achats que nous avons réalisé ces derniers mois. Donc jusqu’en juin-juillet nous aurons des prix plutôt stables. Mais après oui, si le niveau en reste là, il y aura probablement des répercussions. Il y aura des impacts sur la production du poulet par exemple", explique Pascal Guineau, président de l’Urcoopa.
Dans les prochains mois, La Réunion pourrait faire face des pénuries dans deux filières liées à des semences trop faibles : les fraises et les pommes de terre. Pour la chambre d’agriculture de La Réunion, il faut agir dans l’urgence :
"Si l’on trouve de la disponibilité au niveau des semences avec des transports le plus rapidement possible pour qu’on puisse les acheminer à La Réunion. Pendant le covid, des avions étaient affrétés pour des médicaments, sur ce genre de proposition pour accompagner les producteurs si le fret maritime venait à manquer", indique pour sa part Frédéric Vienne, président de la chambre d’agriculture.