Trois organismes se sont penchés sur les comptes-rendus médicaux dressés dans plusieurs pays. Les résultats ont montré que les policiers ont blessé plus de 120 000 personnes dans des manifestations dans le monde.
Depuis 2015, plus de 120 000 personnes ont été blessées par des grenades lacrymogènes ou balles de défense tirées par des policiers lors de manifestations dans le monde. Ce chiffre a été mentionné dans le rapport diffusé par l’association médicale Physicians for Human Rights, le Réseau international d’organisations des droits civiques (Inclo) et la fondation britannique Omega.
Ils se sont penchés sur les comptes-rendus médicaux dressés après les mobilisations dans différents pays, dont la France, les Etats-Unis, la Hong Kong ou la Birmanie, rapporte France info.
Ces trois organismes ont épluché les données durant le mouvement des Gilets Jaunes en France, les mobilisations antiracistes Black Lives Matter ou encore lors des manifestations pro-démocratie à Hong Kong et en Birmanie. Le rapport décrit l’impact sanitaire des armes non létales, utilisées par les polices du monde entier face à "l’exercice légitime d’un droit démocratique".
Le rapport a souligné qu’au moins 14 personnes ont perdu la vie après avoir inhalé les grenades lacrymogènes et autres irritants chimiques. Par ailleurs, 119 113 personnes ont été blessées et 4% d’entre elles ont eu besoin d’une hospitalisation ou d’une opération chirurgicale.
En outre, les projectiles "de défense", dont les balles en caoutchouc, ont blessé 2 190 personnes, dont 65% au niveau des yeux. Les auteurs du rapport ont indiqué qu’au moins 945 ont des séquelles à vie et 12 sont mortes à la suite de ces impacts.
Ils décrivent également dans ce rapport les conséquences des grenades assourdissantes, des canons à eau ou des matraques.
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