Ce mardi 10 janvier, après de nombreuses discussions avec les partenaires sociaux et les représentants des groupes politiques, la première ministre Elisabeth Borne dévoile le texte tant attendu de la réforme des retraites. Parmi les points à retenir, le recul de l’âge de départ à 64 ans.
Après des reports mais aussi de multiples discussions avec les partenaires sociaux et les représentants des groupes politiques, la présentation du texte de la réforme des retraites se tient ce mardi 10 janvier par Elisabeth Borne. L’objectif, maintenir le régime de retraite par répartition, c’est-à-dire que les actifs y contribuent à travers des cotisations ponctionnées sur leurs revenus actuels.
Désormais, pour partir à la retraite, il faudra ainsi avoir 43 années de cotisation au compteur et être âgé au minimum de 64 ans, dès 2030. A 67 ans, les travailleurs pourront partir sans décôte.
- L’âge légal sera progressivement décalé à 64 ans, au rythme de trois mois de plus par an. Concrètement, cela se passera comme suit :
Les personnes nées au second semestre 1961 devront afficher 169 trimestres.
Les personnes nées en 1962 devront afficher 170 trimestres.
Les personnes nées en 1963 devront afficher 171 trimestres.
Enfin, les personnes nées en 1964 et plus devront avoir cotisé pendant 172 trimestres, c’est-à-dire 43 années.
- Carrières longues : les personnes ayant commencé à travailler tôt n’auront jamais à travailler plus de 44 ans
- Régimes spéciaux : les nouveaux agents ne bénéficieront plus des régimes spéciaux mais du régime général de retraite
- Retraite minimale : elle sera désormais portée à hauteur de 85 % du SMIC, soit 1200 euros par mois
- Petites retraites : 2 millions de personnes verront leur pension augmenter
Pour rappel, dans de nombreux sondages effectués ces dernières semaines, plus d’un Français sur deux s’était prononcé contre cette réforme des retraites, et plus spécifiquement contre un report de l’âge à 64 ans. De leur côté, les principaux syndicats français et organisations de jeunesse se réunissent également ce mardi afin de convenir d’une date de mobilisation.
Au niveau du calendrier, le projet de loi sera présenté le 23 janvier devant le Conseil des ministres, puis débattu en commission à l’Assemblée nationale à partir du 30 janvier, puis par les députés en séance à compter du 6 février. Le texte devrait ensuite passer au Sénat, puis être appliqué à la fin de l’été, comme le prévoit le gouvernement.