Évasion de Mohamed Amra : certains suspects du meurtre des deux agents pénitentiaires arrêtés

Arrestation confirmée

La procureure de Paris, Laure Beccuau, a annoncé mercredi soir que certains suspects impliqués dans l’attaque meurtrière contre deux agents pénitentiaires à Incarville (Eure), en mai 2024, faisaient partie des personnes interpellées depuis samedi. Cette attaque avait permis l’évasion du détenu Mohamed Amra. La magistrate a confirmé leur arrestation sur France 5, en réponse à une question. Actuellement, 22 individus sont en garde à vue en France, après plusieurs remises en liberté, a-t-elle ajouté. Certains d’entre eux pourraient être déférés devant les juges d’instruction dès jeudi ou vendredi en vue d’une mise en examen, rapporte Le Figaro.

Une organisation bien structurée

Par ailleurs, trois autres arrestations ont eu lieu hors de France, dont deux au Maroc et une en Espagne. Laure Beccuau a souligné que les profils des interpellés étaient variés, allant de personnes très connues des services de police et de justice à d’autres moins ou pas du tout identifiées auparavant. Selon toujours la procureure, Mohamed Amra aurait constitué autour de lui un réseau de fidèles. Ces derniers ont eux-mêmes recruté des spécialistes dans divers domaines tels que le vol de véhicules, la falsification de documents ou encore les télécommunications. "Chacun a eu, à un moment ou un autre, un rôle dans cette évasion", a-t-elle précisé.

Une attitude controversée de Mohamed Amra

Interrogée sur le comportement de Mohamed Amra, qui s’est affiché souriant devant les caméras en Roumanie lors de son arrestation, la procureure a déclaré comprendre le choc des familles des victimes. Toutefois, son attitude a changé devant les juges d’instruction de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée), où il a préféré garder le silence sur son rôle dans l’évasion.

Pour rappel, Mohamed Amra, un détenu multirécidiviste, avait été extrait de sa cellule en Normandie, le 14 mai 2024, pour être présenté à un juge d’instruction. Un commando armé avait alors attaqué, avec une voiture-bélier et des fusils d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville. Deux agents, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, ont été abattus et trois autres ont été blessés.

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