Depuis une semaine, les entreprises de navires rouliers ne transportent plus de véhicules hybrides ou électriques d’occasion à leur bord. En cause, les batteries en lithium-ion, qui ont causé plusieurs incidents sur des navires.
C’était en mars dernier sur le Felicity Ace. Le bateau roulier transportait 4 000 véhicules de luxe. À son bord, des batteries lithium-ion ont provoqué un incendie l’ayant fait couler au large des Acores.
De nombreux incidents similaires ont finalement poussé les entreprises de transport maritime à ne plus accepter de voitures hybrides et électriques si ces dernières ne sont pas neuves. "Ce qu’ils annoncent aujourd’hui, c’est qu’ils n’ont pas la possibilité de contrôler ou d’avoir un état fiable des batteries qui sont dans ces véhicules", confie Ronan Rosnarho, gérant de la société Axautomobiles. "C’est un vrai sujet, les batteries lithium-ion, le côté inflammable de ces véhicules. Les compagnies maritimes aujourd’hui veulent se prémunir d’incendie à bord de leur bateau", explique Philippe-Alexandre Rebboah, vice-président du syndicat des importateurs et commerces de La Réunion.
Ces véhicules remportent pourtant de plus en plus d’adhésion de la part des automobilistes. "C’est reconnaissable que ça coûte un peu moins cher ailleurs et de les faire amener plutôt que d’acheter neuf ici, donc oui, c’est dommage", témoigne un automobiliste.
Alors, l’île va t-elle connaître une pénurie de voitures électriques et hybrides prochainement ? L’importation reste cependant possible via des solutions parfois plus couteuses.
Si les navires rouliers permettaient de s’en tirer pour 1500 euros par voiture, il faudra désormais débourser pas moins de 3 000 à 4 000 euros pour un conteneur. "Le surcoût va du simple au double sur du transport roulier qui est le moins cher possible évidemment. Aujourd’hui, on va être sur une moyenne de 3000 euros en conteneur 20 pieds ou plus sur du 40", détaille Yassine Bangui, gérant de la société Axautomobile. Selon lui donc, les voitures hybrides et électriques continueront d’arriver à La Réunion, mais en passant par une hausse de prix inévitable pour le consommateur.
