"Je suis confiant pour le vote de mardi ", a déclaré dimanche Manuel Valls, évoquant le passage du programme de stabilité 2014-2017 au niveau de l’Assemblée cette semaine.
21 députés PS et des centristes de l’UDI ont promis de soutenir le plan d’économies à 50 milliards d’euros lors de son passage à l’Assemblée ce mardi.
Pour sa part, le premier ministre Manuel Valls se dit " confiant " quant à l’issue de ce vote. " Je suis confiant pour le vote de mardi. C’est à la majorité de prendre ses responsabilités et je ne doute pas qu’elle le fera ", a-t-il déclaré dimanche depuis Rome où il a assisté à la cérémonie de canonisation des deux papes, Jean XXIII et Jean Paul II, rapporte LCI.
" Si l’on est responsables et qu’on a une idée de l’intérêt général, il faut maîtriser le déficit et baisser la dette ", insiste le premier ministre, assurant avoir entendu " l’attente de justice ", le " rejet des impôts trop lourds et une critique de la dépense publique ".
Dimanche, une tribune de soutien au programme triennal du gouvernement, titré " courage, avançons ! " et signé par 21 députés socialistes, est parue dans le JDD.
" Nous voterons mardi le programme de stabilité parce qu’il engage notre souveraineté financière, notre crédibilité politique et notre responsabilité collective ", peut-on lire dans ce communiqué. Les 21 signataires estiment entre autres que ledit programme peut être traduit comme " un compromis entre la réduction de la dette et le soutien à la croissance ".
A travers le même journal, le président par intérim de l’UDI, Yves Jégo, a aussi évoqué un soutien probable des députés centristes ce mardi. " Après avoir, pendant deux ans, dépensé et taxé à outrance, le gouvernement parle enfin de limiter la dépense publique. Pour l’UDI, c’est une bonne nouvelle et je ne vois pas comment nous pourrions voter contre ", a-t-il indiqué.
Yves Jégo impose néanmoins deux conditions. " D’ abord, que le gouvernement s’engage sur des réformes structurelles, le rabot financier n’étant pas suffisant, par exemple en appliquant dès 2015 la réforme des retraites fixant l’âge légal de départ à 62 ans. Ensuite, nous demandons l’accélération de la mise en œuvre de la baisse des charges et des impôts annoncée pour les entreprises. Les mesures de compétitivité ne peuvent pas attendre 2015 voire 2017 ou 2018 ", a-t-il souligné.
Interrogé sur cette position de l’UDI, le premier ministre a dit ne pas compter sur l’opposition " pour compenser je ne sais quel vote ". Il estime avant tout que c’est aux " parti socialiste, radicaux de gauche et écologistes de soutenir le pacte de responsabilité et le programme de stabilité ", alors que plusieurs députés de la majorité ont déjà officialisé via le quotidien Libération leur opposition à ce plan à 50 milliards d’euros. Parmi eux, Laurence Dumont (Calvados), Jean-Marc Germain (Hauts-de-Seine) et l’ancien ministre Christian Paul (Nièvre). Dans une tribune publiée vendredi dernier, ils déclarent : " Pour la première fois depuis juin 2012, nous n’apporterons pas notre suffrage au gouvernement issu de la majorité à laquelle nous appartenons, écrivent les trois parlementaires.Où est la justice quand, pour financer la baisse des prélèvements des entreprises, on envisage la baisse du pouvoir d’achat des pensions de retraite, des allocations familiales, des aides au logement et du traitement des fonctionnaires, y compris les plus modestes ? ".
" Les 50 milliards d’euros d’économies prévues créent un risque majeur de récession et peuvent être considérablement atténués si les aides aux entreprises sont mieux ciblées : pourquoi s’enferrer ? ", rajoutent entre autres les trois élus.