Illustration - SIPA
La Chine a demandé à la France de protéger la sécurité et les droits de ses ressortissants après la mort d’un Chinois tué par la police à Paris dimanche 26 mars. La version des faits est contestée par la famille de la victime.
Dimanche 26 mars, une intervention de la police pour un problème familial dans un appartement du 19e arrondissement de Paris a connu une tournure dramatique. Selon la police, un homme s’était précipité pour agresser l’un des agents avec un couteau, le blessant légèrement. Un autre fonctionnaire est intervenu pour protéger son collègue en tirant avec son arme de service. L’homme, un ressortissant chinois, a été mortellement blessé.
Cette version de la police est contestée par la famille du Chinois, d’après Me Calvin Job qui la représente. Selon ses proches, l’homme, qui se trouvait avec ses quatre enfants âgés de 15 à 21 ans, était en train de couper "des poissons avec des ciseaux". Le père de famille n’a porté aucun coup et ne s’est pas précipité sur les policiers qui auraient tiré sans sommation, selon l’avocat.
Lors d’une conférence de presse qu’elle a tenue ce mardi 28 mars, Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a indiqué que la Chine avait officiellement protesté auprès des autorités françaises et leur a demandé de faire toute la lumière sur cette affaire. Le ministère des Affaires étrangères français a répondu à la mi-journée que la sécurité des Chinois en France est pour les autorités françaises une priorité.
Dans la soirée de lundi 27 mars, environ 200 personnes issues de la communauté chinoise ont manifesté devant le commissariat du 19e arrondissement, à Paris. La manifestation a tourné en échauffourées. Trois hommes ont été arrêtés tandis que trois policiers ont été légèrement blessés par les jets de projectile.
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