Choléra : 82 personnes décédées aux Comores

LINFO.RE – créé le 3.05.2024 à 12h25 – La rédaction

	Tweet

Le choléra continue de faire des victimes aux Comores. Le dernier bilan épidémiologique fait état de 82 décès sur l’archipel.

A lire également

Comores : forte augmentation des cas de choléra en une semaine

Choléra à Mayotte : des mesures sanitaires mises en place dans les établissements scolaires

Dix morts en une journée à Anjouan

L’unité de surveillance de l’épidémie comorienne a publié le dernier bulletin sur l’épidémie de choléra. Comme le rapporte Le Journal de Mayotte, 82 personnes ont perdu la vie sur l’ensemble du territoire.
Dans la seule journée du mercredi 1er mai, 247 nouveaux cas, 380 malades guéris et 04 nouveaux décès ont été recensés. A noter que cette maladie a causé la mort de 10 personnes mardi 30 avril sur l’île d’Anjouan. Il s’agit du bilan le plus lourd depuis le 4 février, date à laquelle cette maladie a été déclaré officiellement aux Comores.

Pic de la maladie à la fin du ramadan

Selon une note détaillée du ministère de la Santé, le pays a enregistré le plus grand pic de la maladie à la quinzième semaine de l’année 2024 avec 409 cas et 15 décès communautaires. "Ce pic pourrait être lié à la mobilité de la population, sans respect des mesures de lutte à la fin du mois de ramadan et le jour de la fête de l’Aïd, surtout au niveau de l’île de Ndzuwani (Anjouan)", a-t-elle expliqué.
Au total, 3 620 personnes ont été guéries sur un total de 3 950 cas enregistrés dans les différents districts sanitaires depuis le 4 février.

Plusieurs problèmes

"Si d’ici le 10 mai, la situation ne se stabilise pas, les mesures de restrictions seront renforcées", ont laissé entendre les autorités locales. L’unité en charge de la surveillance anti-choléra a souligné que des efforts ont été déployés pour circonscrire l’épidémie, mais elle a également signalé un manque d’électrolytes et de solutés dans les CTC (Centre de traitement de choléra).
D’autres difficultés ont été aussi observées comme l’insuffisance des ressources humaines pour la prise en charge des cas, les investigations des cas confirmés et le suivi des contacts. Une déficience de moyens de déplacement pour la supervision des activités ainsi que le manque d’un appareil d’ionogramme au laboratoire de Samba (Grande Comore).