Dans un communiqué, la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts réagit suite à la suspension de Frédéric Miranville de son poste de président de l’Université de La Réunion.
Communiqué :
L’Université de La Réunion connaît une crise sans précédent et je reste attentive à sa situation. Nous devons travailler collectivement pour qu’un projet d’établissement puisse se réaliser dans le respect des personnes en charge de l’avenir de nos étudiantes et étudiants et dans une gouvernance partagée. Je défends en effet un pacte réunionnais d’excellence éducative, un projet ambitieux autour de notre établissement d’enseignement supérieur. Néanmoins, le climat délétère qui s’ajoute aux difficultés budgétaires de l’établissement et aux tensions avec les partenaires financiers n’est pas propice à l’accomplissement des enseignants, du personnel administratif et de notre jeunesse.
Dans ces conditions, j’avais en mars 2023 alerté le Ministère de l’Enseignement Supérieur sur ces dérives. Je remercie la Ministre pour l’écoute des plaignantes et le fait que l’enquête administrative a pu être menée à bien. C’est cette enquête qui débouche sur une information aux autorités judiciaires et à la suspension du Président de l’Université. Je suis néanmoins surprise par la réaction de monsieur Miranville s’estimant victime d’une cabale politique.
Il semble confondre l’empathie et la solidarité que chaque responsable politique doit aux plaignantes, victimes présumées d’autant plus quand elles dénoncent un véritable système qui met à mal la bonne gestion de l’Université, et une décision de la plus haute autorité administrative appuyée par la Ministre. Il y a une forme de cynisme à se poser en victime quand chacun garde en mémoire que sa première élection rocambolesque en 2016 avait été le fruit d’une intervention appuyée du Président de la Région de l’époque et de ses équipes et que sa réélection en 2020 a été annulée pour être réorganisée.
L’enquête judiciaire doit maintenant se poursuivre sereinement. L’avenir de nos enfants, le bienêtre du personnel doivent être nos priorités collectives.