Il y a 10 ans, dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013 Loic Louise, d’origine réunionnaise, est mort à 21 ans, à Orléans, suite à un coup de taser prolongé d’un gendarme. Après plusieurs revirements et contre-expertise, le gendarme a été renvoyé devant le tribunal d’Orléans pour être mis en examen pour homicide involontaire le 18 septembre dernier. Un procès devrait avoir lieu en 2024.
Après une altercation avec des gendarmes et sous l’emprise de stupéfiants (cannabis), Loïc Louise est décédé dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013, à la Ferté-st-Aubin, dans le Loiret, après avoir reçu une décharge de taser tirée par un gendarme. Touché au thorax à deux reprises, le jeune de 21 ans s’effondre et meurt d’un arrêt cardiaque à 3h33. C’était la première fois que le gendarme utilisait son taser.
Légalement, un représentant de l’ordre ne doit pas décharger son taser plus de 5 seconde. Cette nuit-là, le gendarme avait laissé son doigt appuyé pendant 17 longues secondes.
Une instruction avait été ouverte en 2014 pour savoir si c’était bien cette faute qui avait provoqué la mort du jeune homme. Loïc Louise n’avait ni casier, ni problème de santé.
En 2019, le gendarme a été placé sous le statut de témoin assisté. Un placement sous le statut de témoin assisté est ordonné lorsqu’il y a des charges moins lourdes que celles qui entraînent une mise en examen.
En 2022, la famille Louise a été auditionnée, Il n’était pas possible pour ses proches de ne pas considérer le tir de taser dans la mort du jeune Loïc. Le rapport d’autopsie avait stipulé que ce n’était pas par inhalation d’aliments ou de substance que le jeune Loïc était mort.
Cet après-midi, à côté du tribunal de Champ Fleuri, Maitre Fabrice Saubert, avocat de la famille, affirme que ces 10 ans de batailles judiciaires n’ont pas été vaines : « Pendant 10 ans, on s’est battus, on a demandé énormément de compléments d’expertise ou de contre-expertise. On arrive enfin au bout ».
Le père de Loïc souhaite que justice soit faite, une bonne fois pour toutes : « On vit ça depuis dix ans, il faut que la vérité éclate et que le gendarme soit enfin condamné. »