Illustration Nicolas Datiche/SIPA
Une soixantaine d’associations a commencé une campagne de sensibilisation pour alerter contre un risque de "nettoyage social" des rues de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024.
La capitale française se prépare activement à recevoir un évènement grandiose. Le 26 juillet au 18 août 2024, les yeux du monde seront tournés vers Paris à l’occasion des Jeux Olympiques. Le comité d’organisation achemine tous les détails des préparatifs.
Des organisations s’alarment sur un éventuel "nettoyage social" dans les rues de Paris. De ce fait, elles ont décidé de se réunir pour lancer un mouvement de sensibilisation. L’association "Médecins de monde" a pris l’initiative d’adresser une lettre ouverte au "comité d’organisation, son président Tony Estanguet, les athlètes et les Fédérations, sponsors et partenaires des Jeux".
Les membres d’une soixantaine d’associations demandent une garantie " de la prise en charge des personnes en situation de précarité et d’exclusion, avant, pendant et après les Jeux".
Toujours dans cette lignée, les signatures de la tribune estiment que l’organisation de ces jeux présente un "risque avéré de nettoyage social des rues". La situation risque de provoquer des "délogements de sans-abri, des réductions des places d’hébergement d’urgence, des fermetures des points d’accueil ..." .
Le collectif sollicite les hautes autorités pour trouver une "politique ambitieuse" avec des moyens conséquents qui pourraient correspondre aux "valeurs olympiques". Ces organismes associatifs souhaitent faire partie des "comités d’organisation et d’aménagements de la ville en préparation des JO 2024".
Pour alerter l’opinion publique, les associations ont démarré un mouvement de sensibilisation portant l’appellation "le revers de la médaille" pour souligner sur la crainte de "renforcement de l’exclusion de dizaines de milliers de personnes".
Quelques jours auparavant, l’Exécutif avait décidé d’offrir 100 euros en guise de dédommagement aux étudiants qui seront obligés de quitter leurs habitations durant l’évènement sportif. Cette proposition est loin de faire l’unanimité.
