Pour lutter contre l’habitat insalubre à Mayotte, une nouvelle opération de démolition a eu lieu à Mtsamoudou, dans le sud de l’île. Dans le cadre de l’opération Wuambushu, le gouvernement s’était fixé comme objectif de détruire un millier de cases d’ici la fin de l’année.
Malgré plusieurs recours devant le tribunal administratif de Mamoudzou, l’élan de la résorption de l’habitat insalubre se poursuit à Mayotte. Dans la journée du mardi 14 novembre, 34 habitations ont été détruites à Mtsamoudou, entraînant le délogement de 11 familles. "Toutes ont fait l’objet d’une proposition de relogement, mais à ce jour seulement deux d’entre elles l’ont acceptée", a affirmé le Préfet Thierry Suquet. Il a souligné : "Nous sommes dans la continuité de l’opération Wuambushu".
Environ 70 personnes ont été délogées au cours de cette opération. Certaines en situation régulière ont consenti à être réinstallées par les autorités préfectorales, tandis que d’autres ont cherché un refuge au sein de familles résidant à Bandrélé. En ce qui concerne celles en situation irrégulière, M. Suquet a affirmé qu’elles ont été renvoyées dans leur pays d’origine.
Le Préfet est résolu à mener les opérations de RHI à tout prix. "Notre objectif est de démolir environ 1 000 habitations par an, avec l’ambition d’atteindre 1 500 démolitions d’ici la fin du mois de juin de l’année prochaine", a-t-il dit. Thierry Suquet veut absolument freiner la croissance des bidonvilles et démontrer l’efficacité de l’intervention de l’État. "Nous devons passer du bidonville au logement salubre et bloquer l’extension de banga afin de dégager du foncier pour aménager les villes. Il faut que la nature reprenne ses droits, le tout dans une urbanisation cohérente", a-t-il expliqué.
Ce représentant de l’État à Mayotte a souligné que le ministre Darmanin est bien déterminé à lutter contre la violence, la délinquance et l’immigration illégale dans cette région. En effet, le gouvernement "ne veut pas que Mayotte soit en échec. Cette île ne peut pas accueillir tout le monde !".