Importer des produits on sait faire. Traiter les déchets associés, plus difficiles. Peu de filières locales sont spécialisées, aucune même pour les déchets dangereux. Alors un nouveau bateau affrété pour les exporter ! Opération sur fonds privés, du Syndicat de l’Importation et du Commerce de la Réunion, le SICR.
L’année dernière déjà plus de 4000 tonnes de déchets dangereux avaient été évacuées par ce biais.
Ainsi, 3700 tonnes de déchets vont être chargées parmi elles : 1900 tonnes de déchets dangereux. Des batteries au plomb ou au lithium, des piles ou encore de l’amiante. Tout cela ne peut être traité à la Réunion :"Les déchets qui sont conçus en flux continu, sont stockés sur des plateformes de stockage temporaires qui ont les capacités limitées. Si on ne fait rien bien sûr on arrive à la saturation. Toutes les filières sont bloquées et on peut avoir des répercussions sur les activités économiques, mais aussi sur l’environnement", affirme Emmanuel Braun , directeur adjoint de la direction de l’environnement , de l’aménagement et du logement.
Actuellement une quinzaine de déchets sont envoyés chaque semaine via différentes compagnies.
Pour accélérer le rythme, le syndicat d’importation et du commerce en lien avec le grand port maritime mer réunion affrète ce bateau. Un projet financé à 100 % grâce à des fonds privés notamment les éco contributions des organismes de la filière rep.
"tant que la situation économique restera stable et que le fret ne s’envole pas ou qu’à La Réunion il n’y a pas de mouvement social qui empêche les bateaux de rentrer, charger, décharger les conteneurs, qui sont sensé partir de manière régulière, sur le territoire on arrivera à avoir un flux d’exportation de déchets stable ", explique Philippe Alexandre Rebboah, président du syndicat de l’exportation et du commerce de la Réunion.
Le navire partira en fin de semaine direction le Havre. Deux autres bateaux partiront l’année prochaine.