Des échauffourées ont éclaté dans plusieurs communes de l’île dans la nuit de jeudi à vendredi. Des poubelles ont été incendiées au Port, à Saint-Denis ou encore à Saint-André. Les forces de l’ordre et les pompiers ont été mobilisés.
Ce vendredi, Jérôme Filippini a appelé au calme. Le représentant de l’Etat a pris la décision d’interdire l’achat de feux d’artifice et de carburants en jerricane depuis 16h ce vendredi.Un couvre-feu n’a pas été instauré, mais de nouvelles échauffourées sont à craindre cette nuit ou les prochains jours.
"On peut craindre une reproduction de phénomènes qu’on a connus la nuit dernière, mais on est organisé en conséquence en termes de savoir-faire et numérique. La nuit dernière il n’y a pas eu de blessé parmi les forces de l’ordre et les fauteurs de troubles. Je pense que c’est un petit miracle. Lorsqu’on est dans une période de tension, notre objectif est qu’il n’y ait pas de blessé", indique Laurent Fraysse, directeur territorial de la police nationale à l’île de La Réunion.
De nombreux débordements ont également été constatés dans l’Hexagone suite à la mort du jeune Nahel. Laurent Fraysse ne fait pas nécessairement un rapprochement entre ce qu’il se passe dans notre département et en métropole.
"Au Port ce n’est pas le cas initialement, les troubles ont débuté samedi dernier. On peut cependant considérer aujourd’hui qu’il y a eu un amalgame entre ce qu’il se passe en métropole et des schémas qui ont été reproduits sur notre île. L’émotion, quelle qu’elle soit doit véritablement s’exprimer autrement que par la violence. Le Préfet a lancé un appel au calme, il serait bien qu’il soit entendu et que les cercles familiaux, les adultes relais puissent porter ce message. Il n’y a pas d’autre chemin qu’un retour à l’ordre", conclut Laurent Fraysse.