Plusieurs régions en Europe, Asie et Amérique du Nord ont été touchées par une chaleur extrême mercredi. Les systèmes de santé ont été sous pression, a alerté l’OMS.
Le patron de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné mercredi que la chaleur extrême qui s’est abattue sur l’hémisphère nord exerce une "pression accrue" sur les systèmes de santé.
Comme le rapporte Europe 1, plusieurs régions de l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord ont été touchées par une forte canicule. Selon ses dires, les chaleurs extrêmes frappent de plein fouet "les personnes les moins à même d’en gérer les conséquences", telles que les personnes âgées, les nourrissons et les enfants, ainsi que les personnes pauvres et les sans-abri. "Elle exerce également une pression accrue sur les systèmes de santé", a-t-il déclaré.
Les scientifiques ont tenu à préciser que ces températures élevées sont le résultat du changement climatique et de la récente réapparition du phénomène El Niño. Le directeur de l’OMS a indiqué que l’exposition à une chaleur excessive a des répercussions très diverses sur la santé, en amplifiant souvent des antécédents médicaux et en entraînant des décès prématurés et des situations d’invalidité.
Face à cette situation, l’OMS aide les pays à élaborer des plans d’action sanitaire contre la chaleur en collaboration avec l’OMM (agence de l’ONU pour la météorologie). Le but est de les soutenir à mieux se préparer et à réduire les effets de la chaleur excessive sur la santé.
La Dr Maria Neira, directrice du département chargé des questions de santé publique et d’environnement, s’est exprimée sur le sujet. Elle a expliqué qu’ils travaillent avec l’OMM pour "mettre en place un système d’alerte précoce". Selon elle, la situation des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, de diabète ou d’asthme préoccupe l’OMS. Comme la chaleur peut entraîner des pics de pollution de l’air, l’organisation s’inquiète aussi de la santé des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées.
La responsable a dit que les autorités devaient disposer de systèmes "très solides" pour détecter immédiatement toutes les personnes qui pourraient être à risque. "Il est évident que les hôpitaux doivent disposer d’un système pour se préparer", a-t-elle renchéri.
Outre ces mesures, la Dr Neira a souligné l’importance de lutter contre le réchauffement climatique. D’après elle, "nous devons à moyen et long terme, décarboner notre société".
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