Le rapporteur public du Conseil d’Etat avait recommandé la suppression de cette interdiction.
Depuis 2016, la Fédération française du Football a interdit "tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale". Une décision que le collectif de femmes musulmanes des "Hijabeuses" a porté devant le tribunal. L’audience s’est tenue ce lundi.
Le collectif avait invoqué les règles de la Fifa autorisant le port de voile en compétition internationale avec leur voile, depuis 2014. Le rapporteur public avait préconisé la fin de cette interdiction, soulignant qu’il n’y a ni "prosélytisme", ni "provocation" dans le seul port du hijab. Mais le Conseil d’Etat n’a pas suivi ses recommandations.
Ce jeudi, le Conseil d’Etat a annoncé le maintien de l’interdiction du port de hijab dans le foot féminin. La décision de la FFF de le prohiber est "adaptée et proportionnée", pour le conseil.
Dans un communiqué relayé par Europe1, le Conseil a confirmé que "Les fédérations sportives, chargées d’assurer le bon fonctionnement du service public dont la gestion leur est confiée, peuvent imposer à leurs joueurs une obligation de neutralité des tenues lors des compétitions et manifestations sportives afin de garantir le bon déroulement des matchs et prévenir tout affrontement ou confrontation".
"Les joueuses sont bien des usagères d’un service public et donc pas soumises au devoir de "neutralité", a souligné le conseil.