Cherbourg : en un an, cet Ukrainien de 18 ans apprend le français et décroche le bac avec mention

LINFO.RE – créé le 10.07.2023 à 19h35 – La rédaction

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Miron Motulko vient d’obtenir son baccalauréat avec mention assez bien. Cet Ukrainien de 18 ans est arrivé en France il y a près d’un an sans parler un mot de français.

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Une belle histoire

Le 24 février 2022, Miron Motulko, alors âgé de 17 ans, a fui l’Ukraine, car son pays natal a été envahi par la Russie. Comme le relatent Le Parisien et Ouest-France, le jeune ukrainien a dû quitter sa ville d’Odessa avec sa mère et son frère aîné pour aller en France.
Cette famille a effectué un périple à travers l’Europe : Moldavie, puis Roumanie, Hongrie, l’Allemagne, la Suisse avant d’arriver finalement en France, rapporte BFMTV.

Les études avant tout

Au micro du journal Ouest France, Miron Motulko a expliqué qu’ils ont choisi la France, car le pays est réputé pour ses universités et que pour sa mère les études passent avant toute chose. "On a passé quelques semaines chez un oncle qui y est installé, le temps d’obtenir des papiers", a-t-il raconté. Son frère a rejoint Rouen pour entrer à l’université tandis que lui, il a été accueilli dans un centre d’hébergement de Siouville, dans la Manche.

Ne parler qu’en français

Le jeune ukrainien a rapidement intégré le lycée Jean-François-Millet de Cherbourg. Au départ, il ne comprenait pas un seul mot des cours, car il ne parlait qu’en anglais avec les professeurs et les autres élèves. "Mais pendant l’été, j’ai compris qu’il fallait que j’arrête et que j’essaie de ne parler qu’en français", a-t-il renchéri. Il a réussi à apprendre le français grâce au cursus UP2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants).

**"Je n’ai pas eu le choix"**

Un peu plus d’un an après son arrivée en France, Miron Motulko a décroché son bac avec mention assez bien. "Travailler et m’intégrer étaient une nécessité pour moi. Que faire d’autre ? Rentrer en Ukraine ? Je n’ai pas eu le choix", a-t-il expliqué à Ouest-France. Le jeune diplômé est admis à l’université de Lyon, en sciences cognitives. Ainsi, il compte retrouver son frère et sa mère à Rouen et commencer les cours en septembre avant de rejoindre, peut-être, les États-Unis, et, à terme, son pays natal.