Selon une première estimation de l’autorité régionale des transports, les émeutes urbaines ont engendré des dégâts d’au moins 20 millions d’euros pour les transports publics en région parisienne. Cette évaluation financière a été publiée lundi.
Selon Île-de-France Mobilités (IDFM), l’établissement public local responsable du financement des transports dans la région, les émeutes des derniers jours ont occasionné des dégâts financiers considérables pour les transports publics. Les destructions subies par les équipements et les véhicules sont estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros, selon Le Figaro, confirmant les informations du Parisien.
Les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier le 27 juin à Nanterre, ont causé d’importants dommages aux transports en commun en Île-de-France. Au total, l’autorité régionale des transports a recensé 39 bus incendiés dans toute la région depuis le début des émeutes, dont 12 bus dans le dépôt RATP d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et 14 bus dans le dépôt de la société ProCars à Provins (Seine-et-Marne). Une rame de la ligne de tramway T6 a été entièrement détruite par les flammes à Clamart, tandis que la ligne T10 a été fortement endommagée.
"Un bus coûte entre 300 000 et 500 000 euros en fonction de la motorisation, un tramway coûte entre 3 millions et 5 millions d’euros", explique un représentant d’IDFM, soulignant que la rame du T6 détruite était un modèle sur pneus avec une technologie désormais obsolète. Il convient également d’ajouter les coûts des dommages sur les lignes T5, T9 et T10, qui ont parfois nécessité "la découpe des rails sortis du sol", sans oublier le mobilier urbain et les revêtements de route. Tout cela représente un "coût économique certain", selon IDFM.
Concernant le paiement de cette lourde facture, IDFM indique qu’il est "encore trop tôt pour connaître les modalités de paiement et la répartition précise". L’autorité régionale des transports invite les voyageurs à anticiper leurs déplacements dès maintenant.