Le président de la République française n’a pas encore décidé de priver le maître du Kremlin de la Légion d’honneur que lui a remise son prédécesseur Jacques Chirac. Il pense qu’il faut attendre "le bon moment pour le faire".
Après son voyage au Royaume-Uni, Volodymyr Zelensky s’est rendu en France à l’occasion de son second déplacement hors d’Ukraine depuis le début de l’invasion russe. Accueilli par le ministre des Armées, le président ukrainien était attendu par Emmanuel Macron au palais de l’Élysée.
M. Macron a remis la Grand’Croix de la Légion d’honneur à M. Zelensky. Il s’agit de la plus haute distinction qu’un président français puisse décerner à un homologue. Le chef de l’État a expliqué à la presse, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles dans la nuit de jeudi à vendredi, que cette distinction est "un élément de justice et de reconnaissance de notre pays" à l’égard du dirigeant ukrainien.
En 2006, Vladimir Poutine s’était aussi vu remettre la Grand’Croix de Légion d’honneur par Jacques Chirac. Aujourd’hui, cette décoration fait jaser. L’organisation Reporters sans frontières avait tenté en justice d’en priver le maître du Kremlin, en vain.
Les demandes de retrait de cette distinction à V. Poutine sont nombreuses en raison de l’invasion persistante de l’Ukraine, mais E. Macron n’a encore rien décidé. "Je ne m’interdis rien… mais ce n’est pas une décision que j’ai prise aujourd’hui". Ces décisions "sont toujours lourdes de sens et je pense qu’il faut apprécier le bon moment pour le faire", selon le locataire de l’Élysée.