L’expérimentation de l’Intelligence Artificielle (IA) dans les services publics, lancée en octobre dernier, révèle des résultats encourageants selon les ministères concernés.
Environ 70% des agents participant à cette initiative ont exprimé un "ressenti positif" en utilisant l’IA générative, marquant ainsi une étape significative dans la transformation numérique des services publics en France.
Les deux premiers mois d’expérimentation de l’IA générative dans les services publics suscitent la satisfaction de deux tiers des agents et de trois quarts des usagers. Lancée par le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, cette initiative a vu la participation volontaire d’environ 1 000 agents.
Dans les services volontaires, l’IA facilite désormais une réponse sur deux, réduisant le temps de réponse moyen de sept à trois jours. Les usagers se montrent satisfaits à hauteur de 74%, indiquant une amélioration tangible dans l’efficacité des services publics grâce à l’intégration de l’IA.
En parallèle, la direction interministérielle du numérique (Dinum) développe "Albert", un outil d’IA générative souverain, libre et ouvert, créé par et pour les agents publics. Prévu pour être déployé dans le réseau France services au cours des prochains mois, Albert vise à étendre les bénéfices de l’IA à travers tout le spectre des services publics.
Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du Numérique, exprime son soutien à une expérimentation visant à augmenter la présence du français dans les modèles d’IA. Ce projet, nommé Villers-Cotterêts, vise à relever le défi de la faible représentation du français dans les données d’entraînement des modèles d’IA, avec une première version bêta prévue dans six mois.
L’expérience positive de l’utilisation de l’IA générative dans les services publics ouvre la voie à une éventuelle extension à d’autres ministères. Cette démarche s’inscrit dans les efforts plus vastes de simplification des relations entre l’administration et les entreprises, telle que mentionnée par Bruno Le Maire. Une décision à ce sujet est attendue après l’évaluation du comité d’experts présidé par la Première ministre au début de l’année prochaine.
La direction interministérielle du numérique (Dinum), en tant que pilote de la stratégie interministérielle du numérique, anime l’incubateur Alliance, rassemblant diverses expertises publiques et privées pour renforcer la souveraineté numérique de l’État. Cette initiative, qui a déjà donné lieu à six projets en ligne, symbolise la collaboration étroite entre les secteurs public et privé dans le domaine de l’IA.
Sources : bfmtv, presse.economie.gouv.fr, zdnet.fr