Ce tir qui a visé un avion de surveillance britannique, RC-135 Rivet Joint, aurait pu provoquer des conséquences colossales. Une enquête a été ouverte sur les circonstances de l’incident.
Un avion de chasse russe, Su-27, a tiré un missile sur un avion de surveillance britannique, RC-135 Rivet Joint le 29 septembre dernier, six mois après le début de la crise en Ukraine. Selon le rapport du New York Times basé sur des documents confidentiels américains publiés sur les réseaux sociaux, l’appareil survolait la mer noire ce jour-là. Le pilote russe a mal compris les consignes d’un opérateur radar au sol, ont confié deux responsables américaines. Après avoir verrouillé l’avion britannique, il a tiré, mais le missile est resté bloqué, relate Le Figaro.
En octobre dernier, face aux parlementaires, le ministre de la Défense britannique Ben Wallace avait qualifié l’incident de "potentiellement dangereux". Il a estimé que le chasseur a lancé un missile "à proximité". De son côté, le ministre a souligné qu’il a fait part de ses "préoccupations" à son homologue russe, Sergueï Choïgou. Ce dernier lui a répondu en assurant qu’une enquête avait été ouverte sur les circonstances de l’incident et qu’un dysfonctionnement technique du SU-27 a été détecté. En revanche, les documents américains ont mis en avant un tir intentionnel et un "quasi-abatage".
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’armée russe a souvent tiré sur des avions occidentaux. Le 14 mars dernier, un drone américain Reaper MQ-9 s’est écrasé après avoir été intercepté par deux chasseurs russes Su-27 lors d’une manœuvre d’interception. D’après le général de corps aérien (2S) Patrick Charaix, ancien commandant des Forces aériennes stratégiques, "les interceptions russes sont marquées par une agressivité propre aux Russes", et que "cette sensibilité est exacerbée en fonction du contexte géopolitique".
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