Lionel GUERICOLAS /MPP/SIPA
C’est Mediapart qui a révélé l’information. Quelque 770 personnes ont contribué à ’Plush’, projet participatif au budget estimé à 60 millions d’euros. Le film d’animation qui devait suivre des aventures de peluches, était promu par l’humoriste/acteur Kev Adams, et "porté par une société opaque à Dubaï dirigée par un mystérieux homme d’affaires fan de cryptomonnaies et de poker".
Selon Le Parisien, ces 770 personnes ayant acheté des NFT (non-fungible token ou jeton non fongible) pour le financer, en mai et juin dernier, ont perdu la quasi-totalité de leur argent. L’idée était de récolter de l’argent pour participer à écrire l’histoire du film et "récupérer jusqu’à 80 % des bénéfices mondiaux du box-office", était-il expliqué aux contributeurs, relaie Allocine.
Kev Adams avait eu comme mission de faire la promotion du projet, notamment en organisant un live Instagram. Il devait aussi être l’une des voix principales du film, avec Gérard Darmon, Éric Judor, ou encore Audrey Lamy. L’avenir de ce projet dépendait du nombre de contributeurs, et la condition était de vendre 50 000 NFT pour le lancement du projet. "Sinon, les investisseurs garderont toujours la propriété d’une œuvre d’art digitale, en l’occurrence une image de nounours, payée 1 250 euros", souligne Le Parisien. Mediapart précise par ailleurs que ce film d’animation ne devrait jamais sortir.
Derrière tout ce chahut, une société nommée Illuminart et un homme, Fabien Tref, proche de personnes influentes à Dubai. Il s’agirait d’une connaissance de Kev Adams, d’un "investisseur en cryptomonnaies" et d’un "gros joueur interdit de casino". Cet homme a fait l’objet d’une enquête préliminaire en 2016 après un signalement sur Tracfin, chargé de lutter contre le blanchiment d’argent.
Immatriculée à Dubai, l’entreprise Illuminart n’a pas renouvelé sa licence commerciale qui a expiré au mois de février, selon Le Point et d’autres médias. Les 770 investisseurs se sentent arnaqués.
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