Guerre en Ukraine : N. Sarkozy préconise la neutralité de Kiev et rejette les adhésions à l’Otan et à l’UE

La suggestion de Nicolas Sarkozy

Dans une interview accordée au journal Le Figaro, Nicolas Sarkozy exprime son avis selon lequel "l’Ukraine joue un rôle de pont entre l’Occident et l’Orient, et il est essentiel qu’elle continue à le faire." L’ancien président français s’oppose à l’idée d’un rapprochement de Kiev avec Bruxelles. A son avis, l’Ukraine, envahie par la Russie le 24 février 2022, devrait "rester neutre" et éviter de rejoindre tant l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) que l’Union européenne (UE). Il suggère plutôt la mise en place d’un "accord international offrant des garanties de sécurité solides pour la protéger contre tout risque d’agression future."

Eviter de rejoindre l’Otan et l’UE

Nicolas Sarkozy soutient l’idée que l’Ukraine ne doit pas rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) et l’Union européenne (UE). "L’Ukraine est un point d’articulation entre l’Ouest et l’Est, et il est crucial qu’elle maintienne ce rôle", tranche l’ancien chef d’État au cours d’une interview approfondie publiée mercredi dans Le Figaro. Il évoque ainsi les risques de "promesses trompeuses qui ne seront pas honorées" liées à une éventuelle adhésion à l’Otan ou à l’UE. L’ancien locataire de l’Elysée prône "la diplomatie, le dialogue et les échanges" comme moyens de parvenir à une solution acceptable pour résoudre le conflit. Il souligne l’importance d’un "compromis" nécessaire, sans quoi "cette situation explosive pourrait avoir des répercussions dramatiques."

L’occasion fait également place à une critique subtile envers Emmanuel Macron, à qui il reproche de ne pas avoir poussé ses efforts de dialogue avec le président russe jusqu’au bout, "en raison des pressions exercées par les pays de l’Est de l’Europe." Selon Nicolas Sarkozy, les intérêts européens et américains divergent sur cette question.

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