Réunion exceptionnelle entre Emmanuel Macron et les chefs de parti : pas de caméras ni de téléphones

Des objectifs bien précis

Le président de la République Emmanuel Macron organise une rencontre inédite ce mercredi avec les principaux chefs de partis à Saint-Denis. Le but affiché de cette réunion est de trouver des "voies" pour faire progresser le pays au-delà des clivages politiques, en l’absence de majorité absolue. Le chef de l’Etat a déjà promis la tenue de cette "initiative populaire d’ampleur" avant la pause estivale afin de collaborer à l’élaboration de textes législatifs. L’idée est aussi d’ouvrir la possibilité de référendums, si nécessaire, selon la lettre d’invitation présidentielle envoyée le week-end dernier, rappelle Tf1 Info.

Le programme de la rencontre

Le début de la rencontre est prévu à 15 heures. La réunion se déroulera à huis clos à la maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) entre Emmanuel Macron et les chefs de partis assis autour d’une table. Il s’agit d’un format inédit selon l’entourage du président. Aucun conseiller ou collaborateur n’assistera à la réunion, et aucun dispositif n’a été mis en place pour la presse, qui pourra uniquement filmer les entrées et sorties à l’extérieur du lieu de rendez-vous. Selon la même source, les téléphones portables ne seraient pas autorisés et devraient être laissés à l’extérieur de la salle de réunion. Les participants se retrouveront autour de deux tables rondes, abordant la situation internationale et les réformes institutionnelles. Un dîner s’en suivra où seront discutées les questions soulevées par les récentes émeutes urbaines, telles que l’école, l’autorité, l’intégration et les inégalités, selon l’Élysée. Le président souhaite une discussion franche et directe pour agir ensemble dans l’unité, au service des Français

Invitation acceptée

Tous les dirigeants des partis représentés au Parlement ont répondu favorablement à l’invitation, bien que l’opposition demeure méfiante. Celle-ci suspecte Emmanuel Macron de chercher à relancer un quinquennat en difficulté. Les dirigeants de gauche réunis au sein de la Nupes avaient envisagé un boycott du dîner, qualifiant l’événement de "mise en scène médiatique", avant de revenir sur leur décision à condition que les discussions se concentrent sur le travail. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a aussi prévenu contre les "discours illusoires" et a demandé des "actes concrets" en matière d’autorité de l’État et d’identité nationale. Le président l’a d’ailleurs contacté pour évoquer des enjeux de la réunion, tout comme il l’a fait avec le chef des Républicains, Eric Ciotti.

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