Depuis quelques années, Kookie-Rose originaire de Côte d’Ivoire, s’est installée à La Réunion comme sexothérapeute. Elle parle de son métier très peu connu, mais également de la sexualité des Réunionnais et de leurs problèmes.
À son arrivée sur l’île, 10 à 20% de la clientèle de Kookie-Rose, sexothérapeute, étaient des Réunionnais, alors qu’aujourd’hui, ils représentent plus de 50% de sa clientèle : "En trois ans, ma clientèle est devenue majoritairement Réunionnaise. Pour moi, c’est surtout l’arrivée des métropolitains et des étrangers sur l’île qui ont permis une ouverture d’esprit plus importante mais aussi une baisse du tabou de la sexualité", explique la sexothérapeute.
Kookie-Rose est une sexothérapeute, c’est-à-dire, qu’elle est une thérapeute spécialisée dans la sexualité. Ses clients consultent principalement pour régler des problèmes liés au sexe. Ils viennent seuls ou en couple : "Pour mes clients Réunionnais, il y a deux problèmes qui se dégagent principalement de mes consultations :
Ce que j’ai pu constater, c’est que la tromperie à La Réunion est un problème d’éducation. Les clients hommes qui trompent leurs copines m’expliquent que dans leur entourage ou dans leur famille, ce n’est pas grave de tromper si la personne n’est pas au courant."
Lors de ses séances, Kookie-Rose propose de venir directement chez ses patients ou encore de se voir en extérieur. Le but est de prôner une ouverture d’esprit et une facilité de parler en dehors d’un cabinet. Les séances peuvent aller jusqu’à 10 séances en fonction du patient : "Je ne vais pas garder un patient si je vois qu’il n’a pas besoin de moi ou qu’il vient me voir mais que je ne peux pas l’aider. Je n’hésite pas à réorienter mes patients vers des urologues ou encore des gynécos’".
Kookie-Rose est originaire de Côte d’Ivoire, sa famille très aisée, ses parents ne sont que très rarement chez eux. Elle vivait avec des employés de maison : "Quand j’étais petite, j’avais une très grande bibliothèque chez moi et je lisais des livres sur le corps humain ou encore la sexualité. C’est devenue ma passion avec le temps", explique-t-elle.
Pour devenir sexothérapeute, il faut faire des études en psychologie et se spécialiser en sexologie : "Il faut forcément faire quelques années d’étude en plus pour pourvoir se spécialiser dans ce domaine".
Concernant le prix, une séance individuel est à 60 euros et en couple à 80 euros. Une séance peut durer plusieurs heures.