Les conséquences de la guerre en Ukraine sont ressenties à Maurice. Les prix des carburants ont déjà augmenté, mais une série de produits a également connu une hausse.
Environ 20 jours après le début de l’invasion russe en Ukraine, les répercussions de cette guerre sont ressenties sur l’économie mondiale.
A Maurice, l’essence et le diesel sont déjà révisés à la hausse. Une flambée des prix des produits alimentaires et non-alimentaires est aussi envisagée, selon Defimedia.
Outre l’explosion des prix des matières premières, les spécialistes économiques mauriciens ont déjà parlé des pressions inflationnistes en raison de la guerre en Ukraine.
Jaleel Ahmud, directeur de Golden Grain Entreprise, a fait part de son inquiétude concernant la hausse du prix du riz basmati dans un avenir proche. Il a indiqué que le prix du riz a déjà augmenté de 10% à 15% de février à mars à cause de la révision des prix par les fournisseurs et du coût de fret qui ne cesse d’augmenter. Le riz basmati coûtera plus cher avec l’augmentation des prix des carburants. De plus, les fournisseurs en Inde et au Pakistan ont déjà informé d’une baisse dans la production. "Les récoltes n’ont pas été favorables", a-t-il expliqué.
Outre le riz basmati, l’huile comestible se fait aussi rare sur le marché mondial et son prix ne cesse d’augmenter avec Rs 99 le litre (plus de 2 euros). "Jamais durant ma carrière dans l’importation, je n’ai vu le prix de l’huile de tournesol accuser une telle hausse", a témoigné l’importateur.
Il a expliqué que cela résulte du manque de tournesol comme matière première, produit notamment par l’Ukraine et la Russie.
Selon ses dires, les fournisseurs ont déjà informé qu’il ne reste que 5 conteneurs d’huile pour eux, soit le stock nécessaire pour une période de deux mois.
Dominique To, directeur de Topodom Distribution Ltd, une entreprise spécialisée dans l’importation de produits de première nécessité s’est exprimé sur cette situation. Il a confirmé que leurs fournisseurs en Europe, en Turquie et dans les pays asiatiques nous ont déjà fait parvenir une nouvelle liste des prix avec des hausses variant de 5% à 15%.
Selon lui, dans les semaines à venir, les couches, les ’handwash’, les détergents, les savons, les déodorants et les produits pour la lessive coûteront plus cher.
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