Pour fuir l’invasion russe en Ukraine, des milliers de personnes quittent le pays. Des réfugiés ont affirmé être victimes de racisme à la frontière polonaise.
Les troupes russes ont envahi l’Ukraine jeudi 24 février. Depuis cette date, des milliers de personnes ont décidé de quitter le pays pour fuir la guerre.
Le site 7sur7 précise que certains réfugiés, victimes de racisme, ont été refoulés à la frontière polonaise en raison de leur couleur de peau alors que les personnes blanches n’ont vraisemblablement rencontré aucune difficulté. Les étrangers auraient été contraints d’attendre plus longtemps que les autres pour passer, ou forcés de marcher de longues distances.
Au micro de France 24, Moustapha Bagui Sylla, un étudiant en médecine guinéen a indiqué qu’on leur a dit que les Noirs ne rentrent pas. "Pourtant, on voyait les Blancs rentrer", a-t-il expliqué.
Le député français Jean-Louis Bourlanges s’est exprimé sur cette situation le week-end dernier.
Lors de l’Assemblée nationale, il a affirmé que l’exode ukrainien était "une immigration de grande qualité dont on pourrait tirer profit". Selon ses propos, une migration qui serait composée "d’intellectuels et pas seulement".
L’élu a fait l’objet de nombreuses critiques après cette déclaration. Effectivement, plusieurs personnalités politiques ont réagi, dont la députée Danièle Obono. Cette dernière a affirmé que pour cet éminent membre de la Macronie, le (bon) réfugié (blanc), qui est lui "de grande qualité", s’exploite avec un encore meilleur taux de profit que l’habituel regardé comme "miséreux" venu du Soudan ou d’Afghanistan.
Quelques jours après le début de cette guerre, 836 000 personnes ont fui l’Ukraine.
La Pologne a accueilli à elle seule 453 982, selon le Haut-Commissariat de l’ONU. Avec 116 348 réfugiés, la Hongrie vient à la seconde place. Par ailleurs, 67 000 individus ont trouvé refuge en Slovaquie au 1er mars, 42 900 en Russie. La Roumanie n’a communiqué aucun chiffre mercredi, mais l’agence de presse DPA a évoqué 120 000 personnes venues d’Ukraine depuis l’invasion russe, mais plus de moitié n’y a fait que transiter.
Cette même source a affirmé que la République tchèque souligne avoir enregistré 20 000 arrivées depuis le début du conflit.
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