Le procès de ce chef d’entreprise, jugé pour un assassinat raté sur sa femme lors d’un pique-nique, s’ouvre ce lundi aux assises de Seine-et-Marne à Melun.
Philippe Goncalves, 34 ans, chef d’entreprise appartenant à la congrégation des Témoins de Jéhovah est jugé à partir de ce lundi 20 juin aux assises de Seine-et-Marne à Melun. Le jeune homme se présente devant les juges pour l’assassinat raté de son épouse le dimanche 4 juin 2017 au soir. Le pique-nique devait être un moment de réconciliation pour le couple qui traversait des moments difficiles. Mais le rendez-vous a viré au drame quand le trentenaire demande à sa femme de se retourner pour lui donner son cadeau. Celle-ci lui tourne aussitôt le dos et se met à genoux, et elle a pris une balle dans la tête, relate 20 Minutes.
La balle a heureusement fracturé la boîte crânienne sans toucher le cerveau. La victime s’en est sortie et a reçu une ITT de 15 jours. A sa grande surprise, son mari a crié qu’on les a tirés dessus alors qu’elle commençait à reprendre conscience. Interrogé par les policiers arrivés sur les lieux, Philippe Goncalves a expliqué qu’ils ont été la cible de tirs en provenance des fourrés ajoutant qu’il s’est fait voler son sac et son manteau. Un récit que les forces de l’ordre ont eu du mal à croire. Les investigations sur son téléphone ont ensuite conduit les policiers vers une autre piste. Philippe Goncalves a en effet embauché un certain Sami M. pour "faire peur à quelqu’un". Le jeune homme de 23 ans a toutefois nié toute connaissance préalable d’un projet d’assassinat.
Le soir des faits, il a avoué que le Témoin de Jéhovah est venu le chercher à l’entrée du parc lorsqu’il a dit à sa femme qu’il avait oublié le cadeau. Il lui a alors demandé de se cacher dans les buissons. Au bout d’un quart d’heure, il entend les cris d’une femme et aperçoit le chef d’entreprise revenir en courant. "Elle n’est pas morte, il faut que tu la finisses", lui lance l’entrepreneur, mais Sami M. refuse. L’entrepreneur lui passe l’arme et lui dit ensuite de lui tirer dessus au niveau de l’épaule pour faire croire à une agression. L’acolyte obéit et a été chargé par son patron de détruire son sac et l’arme qu’il a utilisée. Détenu, le principal accusé a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
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