Ce vendredi 21 janvier, une quarantaine de manifestants se sont réunis devant l’ARS à Saint-Denis. Opposés à la vaccination et au port du masque chez les enfants, ils remettent aussi en cause les chiffres communiqués par l’agence régionale de santé sur l’épidémie de Covid à La Réunion.
À l’initiative de l’Association des Soignants Résistants Réunion Mayotte en Action, une quarantaine de manifestants s’est réunie ce vendredi devant l’ARS pour dénoncer ce qu’ils qualifient de "faux chiffres" transmis par l’ARS.
Dans son communiqué de 11 janvier, l’agence régionale de santé avait déploré 16 décès liés au Covid, dont un enfant de moins de 14 ans. Souffrant de multiples comorbidités, son décès avait été lié au Covid, ce que conteste les manifestants.
"Nous avons des preuves que des décès sont attribués au Covid alors qu’ils ne le sont pas, cet enfant de moins de 14 ans, n’est absolument pas lié au Covid. On ne peut pas donner aux médias des chiffres qui sont faux et non vérifiés, c’est insupportable", déclare le docteur Philippe De Chazournes, le médecin qui n’apporte pour autant aucune preuve étayant ses propos.
La situation sanitaire continue de se dégrader sur notre île, le nombre de cas et le taux d’incidence atteignaient des records. À quelques jours de la rentrée scolaire, le taux de positivité de la tranche 0-14 an atteint les 31,5% d’après le dernier communiqué des autorités sanitaires.
Certains manifestants étaient aussi présents afin de protester contre les mesures sanitaires mises en place et contre la gestion de cette crise sanitaire pour les enfants. Beaucoup d’entre eux étaient farouchement opposés au port du masque et à la vaccination des plus jeunes.
"Il y a de nombreux problèmes psychologiques chez les petits, les pédopsychiatres sont en train de lancer l’alerte. Il y a des suicides chez les enfants, à cause de cette situation ambiante qui dure depuis un an et demi. Je pense que la crise pourrait être gérée d’une manière différente je pense", explique une manifestante présente devant l’ARS.
Au cours de la matinée, plusieurs soignants ont pris la parole, des flyers seront bientôt distribués dans les boîtes aux lettres. Aucune entrevue entre l’ARS, la Préfecture et les manifestants n’est prévue.
Mathieu Saint-Omer