Alors que le nombre de cas ne cesse d’augmenter sur l’île et que les dépistages explosent, les pharmacies sont à bout de souffle. Cyril Apostoloff, président du syndicat des pharmaciens, indique que cette situation "ne peut pas durer comme ça très longtemps".
Les pharmaciens commencent à montrer des signes de fatigue alors que le nombre de tests effectués sur l’île continue d’être très important. Dans le courant des dernières semaines, ce sont plus de 150 000 tests qui ont été réalisés hebdomadairement, selon la préfecture et l’ARS. "Il y a beaucoup trop de demandes. Et le fond même du problème, c’est qu’on est en perte de sens sur la stratégie : on teste et on isole. Il y a trop de cas", indique Cyril Apostoloff.
Selon ce dernier, la fatigue est "totale" pour les pharmaciens qui font des tests antigéniques. "Il sera difficile de tenir la cadence sur le long terme. Une pharmacie sur deux ne va pas tester, pour des raisons qui leur appartiennent. L’effort est très intense pour les pharmacies qui testent." Le pharmacien indique que 160 000 tests antigénques et PCR ont été réalisés du 20 au 26 janvier, soit 25 000 tests, tous confondus, effectués par jour.
À la Réunion, le nombre de cas recensés se situe autour des 7000 à 8000 par jour. Le taux de positivité des tests est entre 30 et 50% rappelle le pharmacien. "Sur le plan épidémiologique, Omicron semble être une bonne nouvelle, car il est plus contagieux et moins virulent. Ça a le profil d’un virus qui commence à s’adapter au corps humain et qui est en marche pour nous aider à développer une sorte d’immunité collective. Il va arriver un moment où tout le monde va avoir les anticorps."
Comme le souligne Cyril Apostoloff, aucune rupture de stock des autotests n’est à prévoir dans le courant des prochains jours et même semaine. "Nous avons les stocks dans les pharmacies. Les fournisseurs en ont, tout comme nos grossistes. L’approvisionnement est pérennisé. La préfecture et l’ARS nous avaient prévenus. On a ce qu’il faut. Nous avons tenu bon pour la rentrée des classes", explique-t-il.