Le Parlement américain travaille sur un nouveau projet de loi endiguant toute avancée russe en Afrique.
Le continent africain est, depuis longtemps, convoité par la Russie. Face à l’invasion de l’armée russe en Ukraine, le Parlement américain compte ériger une loi pour endiguer l’avancée de l’influence de la Russie en Afrique.
Intitulé "loi sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique", le projet a été récemment adopté par le Congrès américain. L’objectif est de déployer des moyens pour contenir l’avancée russe en Afrique.
"Les États-Unis veulent garder l’œil sur la portée, la nature de l’influence et des activités malveillantes de la Fédération de Russie, ainsi que des priorités diplomatiques, économiques et de sécurité connexes et des objectifs stratégiques de son engagement en Afrique", a précisé le député américain, Gregory Meeks, élu à New York sous la bannière du parti démocrate.
Les responsables politiques américains sont préoccupés par la présence russe en Afrique. L’influence et les activités qui impliquent des mandataires russes sont particulièrement visées par ce nouveau texte. Par ailleurs, les personnes et entités directement ou indirectement employées par la Russie attirent aussi la vigilance des États-Unis.
Les diplomates américains sont particulièrement attirés par Madagascar, notamment à cause de la présence du groupe paramilitaire russe Wagner sur la Grande île. Le groupe est également présent dans au moins vingt pays, dont le Mozambique, la République centrafricaine ou encore le Soudan.
Ce projet de loi entre dans le cadre du renforcement des institutions démocratiques, de l’amélioration de la transparence et de la responsabilité du gouvernement dans les pays africains. Si le texte est adopté par le Sénat, les missions américaines à Madagascar pourraient agir en conséquence.
"Dans le cadre des prochaines élections présidentielles à Madagascar en 2023, nous avons l’occasion de nous associer aux peuples malgaches pour renforcer les principes démocratiques, plaider pour une participation politique pleine et ouverte et faire pression pour la protection des droits de l’homme", a d’ores et déjà évoqué la nouvelle ambassadrice américaine, Claire Pierangelo, lors de son discours devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain en septembre 2021.
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