Les députés et les sénateurs devront trouver un accord jeudi sur un texte commun. En cas d’échec, la décision finale reviendra à l’Assemblée nationale.
Les sénateurs ont voté, dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 mai, la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 30 juin avec le maintien d’un couvre-feu prévu jusqu’à cette date. Il est également prévu la mise en place d’un régime "intermédiaire" du 1er juillet au 15 septembre pour que le gouvernement puisse prendre des mesures de restrictions face à la pandémie. Le texte substantiellement modifié a été adopté en première lecture par 221 voix notamment les sénateurs LR et centristes ainsi que les groupes RDPI et En Marche. En revanche, 102 voix contre ont été dénombrées à savoir celles des groupes PS et CRCE à majorité communiste. A l’issue de ce vote, le Sénat et l’Assemblée nationale tenteront de parvenir à un accord jeudi en vue d’un texte commun. Si les discussions n’aboutissent pas, les députés auront le dernier mot, souligne Ouest France.
La question du pass sanitaire permettant l’accès aux grands rassemblements ou à certains lieux a été vivement débattu. Pour rappel, le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné que le pass sanitaire ne viserait que des événements au-dessus de 1 000 personnes. Les sénateurs ont toutefois contesté l’inscription dans la loi d’une jauge minimale pour exiger un pass sanitaire, réclamée à gauche. Le groupe CRCE ainsi qu’une trentaine de sénateurs de différents bords ont manifesté leur opposition au pass sanitaire. "Le danger du basculement dans la société de surveillance généralisée est réel", a indiqué le centriste Loïc Hervé. Laurent Duplomb (LR) a, quant à lui, déclaré qu’"on va trier entre les citoyens de première zone et de seconde zone".
Par ailleurs, le Sénat a voté un amendement du gouvernement pour la prolongation jusqu’en septembre du dispositif de l’aide sociale à l’enfance des jeunes âgés de 18 à 21 ans, pris en charge par les départements. Enfin, la chambre haute a donné son feu pour le report au plus tard en octobre, par un décret publié au plus tard le 12 juin, de l’élection prévue en Guyane fin juin compte tenu de la situation épidémique sur le territoire.
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