Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a fait le point, lundi, sur la question de la pêche après l’accord commercial entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
Londres et Bruxelles ont conclu un accord commercial sur la pêche dans les eaux britanniques le 24 décembre alors que le Brexit a pris effet le 31 décembre 2020. Lors d’une visite dans l’un des principaux ports de pêche français à Lorient, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a fait le point sur la situation. "Il y a encore des zones d’inquiétudes, d’incertitudes et des clarifications à mener", a-t-il déclaré sur le récit du journal Le Figaro. Le ministre a évoqué les principaux points de vigilance. Parmi eux figure la mise en œuvre effective des droits pour les bateaux (...) dans la zone des 6/12 milles ou dans la zone des îles anglo-normandes qui font face aux côtes françaises. Le ministre s’est également dit préoccupé par la préparation de 2026. A son avis, des interrogations sur les accès peuvent se poser.
Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, également présent à Lorient, a souligné l’importance de la vigilance. Dans les trois prochains jours, il faut immédiatement lever les verrous possibles à l’application de l’accord, pour qu’il trouve une bonne application, a-t-il précisé en évoquant la question des "autorisations d’accès". En outre, "il n’y a aucune fatalité à ce qu’après le mois de juin 2026, on ne soit pas dans un bon cadre. Notre but est de prolonger la visibilité, l’activité, ses perspectives, de donner un avenir aux investissements, à l’engagement dans les différents métiers de la pêche", a-t-il précisé.
Olivier Le Nézet, président du comité régional des pêches de Bretagne, a confié qu’il y a une certaine frustration du côté britannique. Des tracasseries vont aussi s’en suivre, a-t-il poursuivi. C’est la raison pour laquelle ils ont demandé à Jean-Yves Le Drian et son secrétaire d’État de régler rapidement ce genre de problématiques, douanière, sanitaire, réglementaire, juridique ou en termes de cohabitation dans les zones de pêche.
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