Le rapport des experts climat de l’ONU (GIEC) a été rendu public lundi 9 août. Le président de la fédération mahoraise des associations environnementales a indiqué que les îles tropicales sont particulièrement touchées.
Dans son rapport publié lundi, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tire la sonnette d’alarme car le changement climatique est désormais généralisé, s’intensifie et s’accélère. Toutes les régions du monde sont désormais concernées. D’après le président de la fédération mahoraise des associations environnementales, Ali Madi, cité par le Journal de Mayotte, les îles tropicales sont particulièrement touchées.
M. Madi a souligné que les conséquences du changement climatique sont déjà visibles à Mayotte. Parmi ces effets, il a cité la montée du niveau de la mer (qui menace les habitants sur le littoral), l’excès d’eau (à cause des violentes pluies) et la sécheresse. "Quand on dit chaleur, on dit plus d’évaporation des retenues collinaires, et donc moins d’eau pour l’humain et les plantes", a expliqué le président de la fédération mahoraise des associations environnementales.
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Sur les côtes à Mayotte, des maisons ne tiennent plus, et une partie de la digue serait en train de partir en mer. "Il faudra penser à déplacer certains villages mais notre alimentation s’en trouve aussi chamboulée", selon Ali Madi. Avec la montée des sables dans les écoulements d’eau de pluie, "l’eau stagne et devient un gîte larvaire pour les moustiques", a-t-il ajouté. Cela favorise les maladies comme le paludisme. Quant à la sècheresse, elle est un grand problème pour les plantations.
L’activité humaine est pointée du doigt, et Ali Madi a indiqué qu’"il faut changer de cap". Pour lutter contre les effets du réchauffement climatique sur le littoral, les Mahorais s’activent "en replantant dans les mangroves autour des rivières ou dans les padzas". Il estime pourtant qu’il y a encore du travail, et la sensibilisation du grand public est très importante. Un observatoire serait également nécessaire à Mayotte pour aider les scientifiques "dans les études sur la montée des eaux, l’alimentation, la ressource en eau".