La plateforme Pharos, dont le gouvernement veut renforcer les moyens, avait reçu en juillet un signalement du compte Twitter de l’assaillant qui a décapité un professeur à Conflans-Sainte-Honorine vendredi soir.
Cependant, le compte n’avait pas été suspendu, car il n’y avait pas d’alerte majeure sur un passage à l’acte.
Dès le mois de juillet, la plateforme Pharos, qui centralise les signalements de contenus publics illicites sur internet, avait reçu des signalements du compte Twitter d’Abdoullakah Anzorov.
Le Russe a notamment utilisé ce compte pour revendiquer son attaque, en postant une photo de la victime.
Ce compte Twitter a finalement été suspendu après l’attaque de vendredi.
Ces signalements sont traités par une trentaine de policiers et gendarmes qui doivent s’assurer qu’ils constituent bien une infraction en France.
Si l’infraction est caractérisée, une enquête est ouverte par un procureur. Des signalements peuvent aussi être transmis à des enquêteurs à l’étranger en passant par Interpol.
Depuis vendredi, ce sont 83 enquêtes qui ont été ouvertes pour apologie du terrorisme suite à des signalements en ligne de messages favorables à l’attaque.
La Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos) permet à toute personne de signaler un contenu sur internet jugé illicite.
Pédocriminalité, menaces ou incitations à la violence, mais aussi incitation à la haine raciale ou provocation à la discrimination de personnes en raison de leurs origines, de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap.
Depuis sa création en 2009, cette plateforme a déjà traité plus d’un million et demi de signalements, selon le bilan établi en février 2020.