La décision de la Turquie d’ouvrir sa frontière avec la Grèce provoque un afflux massif de migrants. Le chef du gouvernement grec a haussé le ton, vendredi 6 mars.
Fin février, la Turquie avait annoncé, lors d’un conseil de sécurité, qu’elle n’empêchera plus les migrants qui essaient de se rendre en Europe de franchir la frontière. A la suite de cette décision, le président Recep Tayyip Erdogan menace l’Union Européenne de l’arrivée de "millions de migrants".
Depuis ces déclarations de M. Erdogan, après la mort de plusieurs dizaines de soldats turcs dans un bombardement aérien en Syrie, des milliers de migrants s’amassent à la frontière gréco-turque. Les forces de sécurité de la Grèce affirment avoir empêché près de 39 000 personnes de passer, selon Le Point.
Il s’avère cependant que des heurts ont éclaté à cette frontière, entre des policiers grecs et des migrants, vendredi 6 mars. En réagissant à la situation sur CNN, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a haussé le ton. Il estime que l’accord entre l’Union européenne et la Turquie sur les migrants est "mort".
En 2016, la Turquie avait en effet accepté de ne plus laisser les migrants passer sa frontière avec l’Europe en échange de six milliards d’euros. Mais Ankara estime que des termes de l’accord, dont la facilitation de visas et la mise en place de certaines règles commerciales, n’ont pas été respectés.
La Turquie accueille plusieurs millions de réfugiés syriens sur son sol et le Premier ministre grec l’a reconnu, mais il pense toute de même qu’Ankara ne devrait pas "faire chanter l’Europe avec ce problème". "Nous ne sommes pas ceux qui aggravent ce conflit", a ajouté Kyriakos Mitsotakis, qui estime pourtant qu’Erdogan soutient la ruée de milliers de personnes vers la frontière.
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