Patrick Lallemand, médecin colonel chef du Service départemental d’incendie et de secours de La Réunion, était l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Entre la dengue et le covid-19, il s’exprime sur la double menace sanitaire que connaît La Réunion.
Interrogé sur les mesures essentielles pour un déconfinement réussi, le médecin colonel Patrick Lallemand considère qu’il faut d’abord laisser le Premier ministre donner le cap, et ensuite le préfet de La Réunion pourra adapter les mesures au Département.
"Je crois qu’il faut rester très vigilant et tout mettre en oeuvre pour éviter la reprise de la circulation virale", assure le médecin. "Rien n’est plus efficace que les gestes barrières", poursuit-il. "C’est tout un changement dans notre vie mais il faudra qu’on les applique, de plus qu’ils sont valables pour le coronavirus mais aussi la grippe ou la gastro-entérite".
Concernant le retour des enfants à l’école, prévu le 18 mai sur l’île, le médecin préconise de se baser sur les retour d’expérience et les avis scientifiques, qui semblent affirmer que les enfants seraient beaucoup moins porteurs du virus que ce que l’on pensait.
A l’approche du déconfinement progressif, annoncé le 11 mai, le médecin assure qu’il "faudra rester prudent, dépister les gens qui présentent des symptômes pour les isoler, et toujours prendre beaucoup de précautions avec les personnes fragiles puisque la situation virale continuera d’évoluer".
Mayotte est devenu le département d’Outre-mer le plus touché de France, avec 460 malades. Comment aider les Mahorais ?
"Par notre expertise, puisque nous avons un réseau sanitaire développé. Il faut également être capable de les adapter à l’environnement de Mayotte" ; répond Patrick Lallemand.
Le médecin colonel chef affirme que des rapatriements sanitaires sont également possibles sur l’île si besoin, puisque l’île aux Parfums ne compte que 40 lits de réanimation.