La Réunion compte plus de 4200 voies de circulation différentes. Le constat est le même que sur l’ensemble de la France, une part infime des rues rendent hommage à des personnages historiques féminins.
À La Réunion, comme partout en France, peu de figures féminines de l’Histoire voient leurs noms orner les rues.
Selon la Base d’Adresse Nationale publiée par le gouvernement et mise à jour pour la dernière fois en novembre 2018, l’on dénombre plus de 4200 voies de circulation à La Réunion. Environ 2500 portent le nom d’hommes mais seules 152 honorent des femmes.
Ce sont donc 57,5% des sentes, sentiers, rulles, rues, traverses, chemins, avenues, allées et boulevards auxquels ont été attribués des noms de personnages historiques ou culturels masculins contre seulement 3,6% qui rendent hommage à des femmes.
Moins de 4% des rues de La Réunion portent des noms de femmes : vos réactions
Ce sont donc des figures historiques masculines que l’on retrouve le plus fréquemment sur les panneaux des rues de La Réunion :
- Leconte de Lisle (25 voies)
- Général de Gaulle (15 voies)
- Victor Hugo (14 voies)
- Auguste Lacaussade (13 voies)
- Roland Garros (13 voies)
Il y a donc un poète né à La Réunion (Saint-Paul, un président de la République, un auteur français de renom, un autre poète né à La Réunion (Saint-Denis) et un aviateur né à La Réunion, pilote lors de la Première Guerre Mondiale.
Et voici les figures historiques féminines que l’on retrouve le plus :
- Juliette Dodu (6)
- Benoîte Boulard (5)
- Madame Desbassyns (4)
- Alice Peverelly (4)
- Heva (3)
Nous retrouvons dans cette liste respectivement : une héroïne de guerre et première femme à recevoir la Légion d’honneur à titre militaire (Saint-Denis), une chanteuse née à Madagascar qui a vécu et est morte à La Réunion, une propriétaire foncière pendant l’esclavage, une militante et sage-femme décédée dans un tragique accident de voiture et Heva, une esclave maronne.