Les agriculteurs et notamment les maraîchers sont de plus en plus inquiets. Avec l’épidemie de dengue, ils voient les traitements se faire à proximité de leurs exploitations et disent ne pas être prévenus.
Jeannick Fontaine maraîcher de Petite-Île et 1er adjoint à la Chambre d’Agriculture, travaille normalement sur son exploitation mais il est inquiet, comme le révèlent nos confrères du Quotidien.
Les opérations de démoustications peuvent passer ici à n’importe moment, et elles ne sont pas sans conséquences sur les cultures. Les abeilles sont normalement recensées et non traitées, mais d’autres inquiétudes perdurent.
"Ça tue tous les insectes, y compris les auxiliaires. Après le traitement, les abeilles vont être impactées, tout comme ceux qui font de l’agriculture biologique. Le traitement se fait la veille, l’agriculteur récolte le lendemain, sans respecter les délais de récolte."
Un problème de santé publique et de qualité pour les maraîchers qui produisent bio. Ces professionnels demandent à ce que toutes les opérations de traitement soient communiquées à la Chambre d’Agriculture à l’avance. Ils s’interrogent aussi sur la méthode de traitement.
"L’idéal est de faire de la prophylaxie, revenir comme avant en traitant toutes les ravines. C’est peut être comme ça coûte plus cher, aujourd’hui ils privilégient une méthode plus simple de sulfater tout le monde. Quand ils font le traitement, le monde agricole doit être informé longuement à l’avance", poursuit le 1er adjoint à la Chambre Verte.
Selon l’Agence régionale de santé océan Indien (ARS OI), le produit propulsé est moins concentré que celui utilisé par les agriculteurs, et les traitements se font principalement en milieu urbain. Pas de quoi rassurer les maraîchers, qui espèrent être entendus.