Le Premier ministre a prononcé mercredi sa deuxième déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Le discours d’Edouard Phillipe marque le point de départ de l’"Acte II" du quinquennat d’Emmanuel Macron. Parmi les mesures évoquées, plusieurs portent sur la fiscalité.
Edouard Philippe s’est exprimé ce mercredi 12 juin à l’Assemblée nationale. Son intervention s’inscrit après les élections européennes, le grand débat national, et plus de 7 mois après le coup d’envoi du mouvement des Gilets jaunes. Un acte II centré sur la "constance" et "la cohérence"
Le Premier ministre a mis en avant un certain nombre d’annonces, dont l’une des principales concerne une baisse historique des impôts.
"Nous avons entendu le message d’exaspération fiscale que les Français nous ont adressé. Les impôts des ménages baisseront de près de 27 milliards d’euros" a-t-il annoncé, avant de poursuivre : "La taxe d’habitation sur les résidences principales sera intégralement supprimée pour l’ensemble des Français. Les 80 % de Français les moins aisés bénéficieront dès le mois septembre de la suppression du deuxième tiers de la Taxe d’habitation et leur taxe sera intégralement supprimée en 2020. Pour les 20 % de Français restants, la suppression se déploiera sur trois années", a précisé Edouard Philippe.
Le projet de loi de lutte contre le gaspillage alimentaire sera l’une des trois priorités de la rentrée. C’est le deuxième axe concernant la transition écologique. Edouard Philippe invite les Outre-mer à devenir pilote d’une grande concertation lancée par les Collectivités, indiquant que le plastique serait banni des administrations en 2020.
Parmi les annonces concernant l’environnement, la fermeture de la centrale de Fessenheim : "Ce gouvernement est celui qui fermera Fessenheim avant 2020". À ce titre Edouard Philippe, en clin d’oeil aux résultats des Verts aux Européennes, mais aussi à la tendance des partis à vouloir mettre en avant une politique tournée vers l’écologie, a déclaré : "Plus personne n’a aujourd’hui le monopole du vert."
Autre point, l’annonce de la fermeture des centrales à charbon à l’horizon 2022 et le fait qu’ "un million de familles sont concernées par la prime à la conversion."
Alors que le projet de loi bioéthique, qui comprend l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, sera examiné à l’Assemblée dès la "fin septembre", Edouard Philippe a indiqué : "Je suis persuadé que nous pouvons atteindre une forme de débat serein, profond, sérieux, à la hauteur des exigences de notre pays. C’est mon ambition en tout cas."
Au lendemain de son intervention à l’Assemblée nationale, le Premier ministre doit prononcer un nouveau discours ce jeudi 13 juin, cette fois devant le Sénat.