Mercredi 11 juillet, les eurodéputés ont choisi les présidents des commissions au Parlement européen. Trois Français ont été élus : Pascal Canfin à la tête de la commission chargée de l’environnement, Karima Delli des Verts ainsi que Younous Omarjee de La France Insoumise, ont également obtenu des présidences de commissions.
Les eurodéputés sont passés au vote des présidents des commissions au Parlement après avoir élu son président. Mercredi 11 juillet, trois Français ont été élus, comme le rapporte le journal Le Figaro.
Sous la liste LREM , Pascal Canfin est à la tête de la commission chargée de l’environnement. Ce poste clé était ciblé par les nouveaux venus LREM à cause d’une montée en puissance des enjeux climatiques. Pascal Canfin présidera ainsi la commission la plus fournie avec 76 élus européens. "C’est le symbole que ce Parlement prend très au sérieux l’urgence climatique, la protection de la biodiversité et la santé des consommateurs", a-t-il signifié après son élection. Il a aussi renchéri que dans un mandat, il y a toujours une grande priorité (…), et celui de 2019 sera la crise climatique et la réponse à cette crise.
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De son côté, la députée Karima Delli (Verts) a été reconduite à la tête de la commission traitant des transports et du tourisme. L’Ultramarin, Younous Omarjee est le troisième Français élu. Il est à la tête de la commission chargée du développement régional. Il a promis d’être "un ardent défenseur de la politique de cohésion" et de "faire de la lutte contre la pauvreté et de la valorisation des îles" deux de ses priorités.
En revanche, deux élus européens du Rassemblement national (RN) ne sont pas parvenus à obtenir les présidences des commissions. La Française Maxette Pirbakas ne s’est pas retrouvée à la tête de la commission agriculture au profit de l’Allemand Norbert Lins (PPE), élue par une large majorité. Pareillement pour l’autre Français du RN, Gilles Lebreton (RN) qui n’a pas obtenu la présidence de la commission chargée des affaires juridiques, attribuée à la Britannique Lucy Nethsingha, membre du groupe Renew Europe.
Gilles Lebreton a déploré ce "déni de démocratie". Il a ainsi jugé que le groupe Identité et Démocratie "aurait dû se voir attribuer un nombre de postes de responsabilités équivalant à son poids électoral". Car il est le cinquième plus important de l’hémicycle européen en termes d’effectifs. Effectivement, la règle de répartition des postes clés qui est d’usage au Parlement européen prévoit de refléter le poids des groupes. Ceux-ci appliquent une formule mathématique complexe dite "méthode d’Hondt" pour départager leurs choix.
Et si cette règle a été appliquée, elle permet à l’extrême droite d’obtenir les deux présidences qu’elle revendiquait, mais les autres groupes politiques se sont entendus pour lui barrer la route lors des votes. Ces derniers ont estimé que l’extrême droite n’est pas légitime pour revendiquer des responsabilités dans une institution qu’elle ne respecte même pas.
Dans cette course aux présidences des commissions, le groupe Renew Europe, troisième force politique du Parlement européen, avait fait de la commission Environnement l’une de ses priorités. Pourtant, être à la tête de cette commission était la priorité des eurodéputés LREM. Pour préserver les chances de Pascal Canfin, Nathalie Loiseau avait renoncé à briguer la présidence du groupe Renew Europe. Elle a été élue mercredi présidente d’une sous-commission du Parlement européen, chargée de la Sécurité et de la Défense.
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