La filiale européenne du groupe mondial Western Union, spécialiste du transfert d’argent, a été sanctionnée à hauteur d’un million d’euros par le régulateur bancaire français. Une amende assortie d’un blâme pour des manquements dans la lutte anti-blanchiment.
Dans son rapport de contrôle entre novembre 2016 et février 2017, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, indique avoir relevé "des insuffisances" en matière d’"examen renforcé" dans les opérations potentiellement suspectes au sein de Western Union.
L’ACPR reproche à la filiale européenne du groupe américain "une connaissance insuffisante des clients concernés", l’origine des fonds transférés et leur bénéficiaire. Le régulateur pointe également l’absence de signalements à l’organisme chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. "La fixation de seuils élevés au regard du montant moyen des opérations des clients" a été également évoquée.*
Pour ces manquements, la filiale du groupe Western Union, qui opère en France sous passeport européen, écope d’une amende d’un million d’euros. Elle dispose d’un délai de deux mois pour faire appel de cette décision, note Le Figaro.
Dans la sanction publiée mercredi 16 janvier, l’ACPR cite des dizaines de cas présentant un manquement avéré. Mais, selon le régulateur bancaire français, "plusieurs dispositions légales n’étaient pas, à la date du contrôle, correctement respectées".