Au cours de la semaine dernière, "298 cas de dengue ont été signalés par les laboratoires de ville et hospitaliers". Soit un total de 2119 cas de dengue confirmés à La Réunion en 2018.
La préfecture de La Réunion rappelle que la mobilisation doit être maintenue malgré une diminution du nombre de signalements car l’épidémie continue de manière intense dans l’Ouest et le sud.
"Les acteurs sont toujours très mobilisés sur le terrain afin d’empêcher l’épidémie de se propager. La population est appelée à se joindre à l’effort collectif, en appliquant au quotidien les gestes de prévention".
Il est notamment vivement recommandé aux personnes qui vivent ou qui se rendent dans un quartier de l’île où la dengue circule, de se protéger des piqûres de moustiques.
"Après une circulation inhabituelle à bas bruit du virus de la dengue en 2017, y compris durant l’hiver austral, le nombre de cas de dengue est en augmentation depuis le début de l’année 2018. Au cours de la semaine dernière (du 23 au 29 avril), 298 cas de dengue ont été confirmés, portant à 2119 le nombre total de cas autochtones signalés en 2018" révèle la préfecture de La Réunion.
Les personnes malades résident principalement dans les régions suivantes :
- Dans l’ouest : Saint-Paul : Gare routière, Étang (48 cas), Bois de Nèfles, La Plaine (58 cas), Saint-Gilles-les-Bains (35 cas), Saint-Gilles-les-Hauts (17 cas), La Saline (13 cas), Le Port (21 cas) , La Possession (12 cas), Saint-Leu (17 cas)
- Dans le sud : Ravine des Cabris (Bois d’Olives) (21 cas), Saint-Pierre (12 cas), Le Tampon (12 cas)
- Dans le nord : Sainte-Clotilde (3 cas)
Des cas ont également été mis en évidence à Saint-Joseph, Saint-Louis, l’Étang Salé et les Avirons. Par ailleurs, ont été signalés :
depuis le début de l’année, 59 cas de dengue hospitalisés
20 à 30 passages aux urgences par semaine pour des personnes présentant des symptômes de la dengue
"Une épidémie de plus grande ampleur pourrait avoir des conséquences importantes pour la Réunion, à la fois en nombre de formes graves et d’hospitalisations, mais aussi d’un point de vue économique (multiplication des arrêts de travail, diminution de l’activité touristique, etc…)".
L’ensemble des pouvoirs publics sont aujourd’hui mobilisés pour répondre à cette urgence sanitaire :
- les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS OI et du SDIS procèdent à de nombreuses opérations de démoustication autour des cas signalés dans les quartiers touchés par la dengue.
Actuellement, 1600 à 1800 maisons sont visitées chaque semaine par les équipes de lutte anti-vectorielle.
- les opérations multi-partenariales se multiplient dans les communes concernées (opération de nettoyage, élimination des gîtes larvaires sur la voie publique et dans les propriétés privées, sensibilisation de la population).
"L’ensemble de ces interventions contribuent à freiner la dynamique épidémique et probablement à éviter une épidémie plus importante. Mais ces actions ne peuvent être pleinement efficaces que si elles s’accompagnent aussi d’une prise de conscience forte de l’ensemble de la population pour la mise en œuvre des gestes de prévention : élimination des gîtes larvaires et protection contre les piqûres de moustiques (produits répulsifs, moustiquaires, vêtements longs…)" précise la préfecture.
Cette maladie peut être grave.
Chacun doit agir pour lutter contre les moustiques :
- Protégez-vous des piqûre.
- Éliminez les lieux où les larves se développent et videz tout ce qui peut contenir de l’eau.
- Si vous avez une forte fièvre, des douleurs articulaires, des maux de tête, une grande fatigue : consultez immédiatement un médecin.
- Si nous agissons Ensemble contre les moustiques, nous pouvons arrêter l’épidémie de dengue.