Parmi les 40 mesures du plan antiterrorisme, 8 restent encore secrètes, mais prennent effet dans l’immédiat.
Le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé ce vendredi matin les grandes lignes du nouveau plan d’action contre le terrorisme (Pact). L’annonce a été faite au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret aux côtés de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, et du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Le plan est constitué de 40 mesures au total. Les 8 n’ont pas été révélées au grand jour, mais prennent effet immédiatement. Dans sa prise de parole, le locataire de Matignon a surtout insisté sur "cinq axes prioritaires".
Cette entité intégrée dans le volet de la "connaissance" a pour but de dresser le profil des auteurs d’attaques terroristes et d’identifier les facteurs de passage à l’acte. Cette cellule de profilage sera placée au sein de la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNR-LT). Grâce à elle, les attaques ayant déjà visé le sol français pourront être passées au crible dans "les plus minuscules détails", a expliqué Edouard Philippe cité par Le Figaro.
Cette mesure annoncée par l’Elysée a pour objectif de suivre les détenus terroristes ou les détenus de droit commun radicalisés en fin de peine. Cette cellule spécifique chargée est placée au sein de l’UCLAT. Associée au renseignement pénitentiaire, elle accomplira une lourde tâche.
Intégrée au chapitre de "protection", cette mesure permettra de renforcer la sécurisation de l’accès à des lieux ou des fonctions sensibles. "Le service national d’enquêtes administratives et de sécurité (SNEAS) sera en mesure, à l’horizon 2019, d’effectuer chaque année environ 800 000 enquêtes ou ‘criblages’, lors du recrutement dans les professions de souveraineté nationale, des habilitations au secret de la défense nationale, de l’organisation de grands événements et des emplois dans le domaine des transports", a rappelé le chef du gouvernement.
Celle-ci a été annoncée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron à la Sorbonne en septembre 2017. La première session de l’académie européenne du renseignement se déroulera au premier semestre 2019.
Il s’agit d’un élément qui détermine la capacité de résilience de notre société, a confié Edouard Philippe. Le Premier ministre a insisté sur l’importance de ce nouveau plan d’action contre le terrorisme qui répond à une donne sécuritaire en mutation.
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