Elus et associatifs se mobilisent ce week-end pour tenter d’avancer dans la problématique des restaurants de plage et passer au-delà des violences de dimancher dernier.
La problématique des restaurants de plage est toujours au coeur de l’actualité ce samedi. Après les heurts qui ont marqué l’Hermitage le week-end dernier, l’heure est aux prises de paroles et discussion.
Le député Jean-Hugues Ratenon a voulu rencontrer les salariés des restaurants concernés ce vendredi soir.
"La loi sur le littoral doit être respectée ici et partout autour de l’île. Une décision de Justice a été prise et il faudra raser tout cela. Il faut trouver une solution pour les salariés. Je suis pour qu’ils ne perdent pas leur emploi. Pour cela, il faudrait que les parties concernées se retrouvent le plus rapidement possible, ce qu’ils refusent pour l’instant. Le préfet de La Réunion, le maire de Saint-Paul, le collectif pour la protection du littoral et les patrons. Il a été évoqué une possible rencontre lundi matin, je suis à disposition."
Recul ou destruction ?
"Est-ce qu’un recul correspond aux critères de la loi ? Si cela correspond, cela ne me pose pas de problème."
Le député assure que les paillotes sont actuellement illégales : "Le tribunal remet en cause les AOT, à partir de là les patrons sont dans l’illégalité."
Le porte-parole du collectif DPM (Défense du patrimoine maritime) a été invité par la Ligue des Droits de l’Homme à un débat.
Karl Bellon, porte-parole du collectif de défense du patrimoine maritime, s’exprime : "L’aménagement de la protection du littoral. C’est un débat important. Il y a vraiment des endroits où le littoral est en danger. C’est important qu’on travaille tous ensemble. C’est le rôle d’associations d’être porteur d’éléments pour aider ou alerter les décideurs. Il faut une protection réelle du littoral."
Il ajoute : "Il y a plusieurs lois, la loi littoral, le décret plage, la loi sur l’urbanisme et la loi sur l’environnement. Il y a une biodiversité qu’il faut protéger. Les lois sont faites pour protéger. Mais des fois l’Homme, il a tendance à ne pas toujours faire ce qu’il doit faire. Les lois doivent s’appliquer à tout le monde sans exception."
Jean Fauconnet, nouveau président de la LDH à La Réunion, s’exprime sur le coeur du débat : "C’est important pour nous de parler ce sujet qui intéresse tous les Réunionnais. Il y a une problématique sur l’aménagement du littoral : la situation avec les restaurants de bord de mer et l’implantation futures de complexes hôteliers. On ne veut pas parler de crise entre créole en zorey. La problématique aujourd’hui est différente. C’est peut-être une instrumentalisation qui amène à ce sujet. Aujourd’hui, il y a une défaillance de l’Etat qui n’applique pas la loi. Une partie de la population s’en émeut, parfois d’une façon violente, que nous ne soutenons pas mais que nous comprenons."