La ministre de la Justice Nicole Belloubet est revenue sur l’affaire du djihadiste libéré. Pour elle, il s’agit d’une "erreur grave" mais efuse pour l’heure d’évoquer des sanctions.
Oualid B., soupçonné d’être impliqué dans un projet d’attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise, a été libéré après une erreur du cabinet du juge d’instruction, qui a oublié de renouveler sa détention provisoire. Sur BFMTV, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a qualifié cette libération d’"erreur grave".
"C’est une erreur grave qui crée des dysfonctionnements inacceptables", estime la ministre. Nicole Belloubet a également évoqué une "erreur humaine" tout en rappelant qu’une enquête interne était en cours. "Il faut comprendre l’erreur humaine qui a eu lieu mais aussi les conditions dans lesquelles elle a eu lieu", a-t-elle indiqué.
La ministre a rappelé qu’une sanction d’un juge du siège n’est pas de son ressort direct. Nicole Belloubet attend sur ce point l’inspection. "En fonction de cela, je prendrai les décisions qui s’imposeront", a-t-elle affirmé. Nicole Belloubet ne peut, "à ce stade", détailler les possibles mesures à attendre. Elle a toutefois évoqué une saisine possible du Conseil supérieur de la magistrature.
Plusieurs médias ont annoncé la démission du juge en charge de cette affaire mais jeudi matin la ministre de la Justice, Nicole Belloubet n’a pas confirmé cette information. "Les juges du siège ont une règle d’indépendance et d’inamovibilité et c’est une bonne chose", a-t-elle déclaré.