L’ONF expérimente de nouvelles façons de lutter contre l’érosion dans les Hauteurs de La Réunion.
L’Office national des Forêts des dispositifs pour lutter contre l’érosion à La Réunion. Les agents travaillent sur plusieurs secteurs sensibles de l’île.
Le dispositif est mis en place en contrebas au Col des Boeufs où un pan de falaise s’est effondré suite au passage du cyclone Dina il y a 15 ans.
Des murs en gabions sont fabriqués à la main avec des roches trouvées sur place et sont ensuite placés.
"On évite d’amener des matériaux extérieurs parce qu’on est en coeur de parc. On est obligé de prendre des matériaux sur place pour éviter d’emmener des espèces végétales sur la zone", explique Didier Perriot, adjoint du responsable de production.
Alice Maillot, chargée de missions à l’ONF, détaille : "Ces seuils de corrections torrentiels servent à stabiliser l’érosion en diminuant la pente. On monte des murs artificiels qui permettent de réaliser des terrasses et de favoriser l’installation de la végétation. Elle va revenir et c’est là qu’on aura réussi la lutte contre l’érosion."
L’ONF teste un autre système de protection avec des cryptomérias.
L’objectif est là multiple : lutter contre l’érosion et valoriser l’utilisation d’espèces indigènes.
Le dispositif est inspiré de la métropole où le bois est utilisé avec les roches.
"On récupère les plus petits troncs qui ne sont pas sciables et on va les mettre en oeuvre dans ce type d’ouvrage-là. Cela nous sert à limiter l’érosion. On a une route au-dessus de l’ouvrage. Donc pour éviter que l’érosion affecte la route, on a créé ce seuil pour stabiliser le terrain", ajoute Alice Maillot.
L’expérimentation a été lancée et il faudra maintenant attendre 10 à 15 ans pour savoir si le mur de cryptomérias fasse ses preuves.