Ce lundi, une partie du personnel du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) s’est manifestée pour attirer l’attention de Confédération française démocratique du travail (CFDT) sur leur excédent de travail. Ils ont commencé par barrer l’entrée principale de l’hôpital.
Mayotte fait face à un désert médical avec d’insuffisantes infrastructures et un fort taux de natalité, sans oublier l’importante pression migratoire. Un bilan relayé par les sites locaux indique qu’il y a treize dispensaires et un centre de dialyse à Mayotte. Il apparaît que ce département ne compte que 58 médecins généralistes pour 100.000 habitants et 40 médecins spécialistes contre 183 en métropole.
Face à ces lacunes et problèmes, une partie du personnel du Centre hospitalier de Mayotte (CHM), environ 50 agents, ont déposé un préavis de grève illimitée à CFDT signalant leur surcharge de travail et un turn over du personnel.
Cette situation provoque en effet une diminution de la qualité du travail, notamment au niveau des soins apportés aux patients ainsi que les conditions de travails des agents. Les grévistes demandent alors qu’un inventaire des effectifs soit fait, suivi d’un recrutement. A part cela, ils estiment que la nommination d’un nouveau directeur s’impose pour instaurer une nouvelle politique de management.
Catherine Barbezieux, la directrice du CHM, surprise par le mouvement de ses personnels a expliqué qu’elle avait déjà reçu des partenaires sociaux et leur avait fait un compte rendu de leurs échanges. De plus, il semblerait que l’année dernière, ils ont obtenu un financement pour la création de 114 postes, tous occupés à présent.
Ce mardi, les grévistes seront de nouveau reçus par la direction de l’hôpital.Toutefois, Ousséni Balahachi, le secrétaire général de la CFDT Mayotte a annoncé que la manifestation est maintenue.