Florent Thibault, co-président du Comité interprofessionnel de la canne et du sucre, est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il présente la position des industriels dans le bras de fer avec les planteurs de cannes.
Directeur agricole de Tereos, Florent Thibault, co-président du Comité interprofessionnel de la canne et du sucre, s’exprime au sujet de la crise dans la filière et les discussions tendues autour de la convention.
"La prix de la tonne de canne a augmenté depuis 2005, de 28 %. Ce prix est complexe. Tout n’a pas augmenté. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a eu une augmentation du revenu des planteurs."
"On est dans un moment charnière, on négocie le prix de la canne pour les 5 prochaines années. On a fait des propositions concrètes : on a proposé des revoir des paramètres. En particulier l’écart technique : la différence entre le sucre qui est mesuré et celui qui est réellement produit. Ce paramètre influe sur le prix de la tonne de cannes qui permettrait de revaloriser le prix de la canne.
"On a proposé de travailler sur la qualité de la canne. On a voulu tenir compte de la réalité du marché européen qui va être plus ouvert où les prix seront plus fluctuants. On propose à chaque fois qu’il y a une hausse du prix du sucre, de revaloriser le prix de la canne."
"Il faut qu’on arrive à revenir sur des débats plus sereins, on a mis des pressions sur des sujets mineurs. Il faut que chacun sereinement chacun se mette autour de la table pour discuter des éléments techniques."
"À l’heure actuelle, les usines sont en cours de préparation, on fait les réparations nécessaires, tout jour de retard pris va se répercuter sur la saison."
"Ces 28 millions sont là parce qu’on se retrouve dans une situation de concurrence beaucoup plus difficile avec le suppression des quotas. Le but est de pouvoir vendre le sucre sur le marché européen. Il n’a pas ni le but de monter le revenu de l’industriel, ni du planteur. C’est uniquement notre capacité à accéder au marché. Il n’y a jamais eu d’engagement de reverser quelque chose sur ces 28 millions. Par contre, on va essayer de trouver les solutions pour que les salaires des planteurs soient bonifiés."